Les parents, les enfants, les amants, les amis, les collègues... "Stop !" a-t-on parfois envie de hurler. Tout quitter, mais pour quoi ? Il faut se rendre à l'évidence : les autres sont là. Y consentir, c'est peut-être un premier pas vers le bonheur.

Les nouveaux-nés partagent déjà les émotions d'autrui : ils éprouvent de l'empathie.

Il a fallu aux Européens un bon demi-millénaire, depuis la Renaissance jusqu'à nos jours, pour comprendre tous ces hommes qui ont vécu et vivent encore dans des civilisations très différentes de la nôtre. Une exposition proposée au musée du quai Branly "D'un regard l'Autre" évoque les différentes approches de l'Afrique, l'Amérique et l'Océanie par les Européens.

En éprouvant ce que ressent autrui, nous nous mettons à sa place et comprenons comment l'aider. La moralité empathique, inscrite dans la nature humaine, est un ciment social.

L'emphatie est le fondement du sens moral. Elle nous permet d'imaginer ce qu'autrui ressent. Quand l'enfant se met à la place de l'adulte et attribue à ses poupées le rôle qui est habituellement le sien, il teste ce changement de perspective.

Qui n'a jamais rougi en public ? Réaction involontaire, désagréable, voire cuisante, le rougissement reste en partie un mystère pour les neuroscientifiques et psychologues.

Pourquoi percevons-nous, seulement en les voyant et sans même y penser, si nos interlocuteurs sont joyeux ou en colère ? L'observation du fonctionnement de notre cerveau révèle que la conscience que nous avons des autres est très proche de celle de nos propres états mentaux.

La peur de l'autre engendre des situations de rejet, voire de rupture, de plus en plus difficiles à gérer.