Adepte du détournement et de l'appropriation, la bande dessinée dévoile ses profondeurs critiques à Angoulême.

Pour fêter les 70 ans de Lucky Luke, le cow-boy le plus célèbre de la bande dessinée, le Musée de la bande dessinée d'Angoulême offre aux amoureux du 9e art une formidable rétrospective consacrée à son génial créateur Maurice de Bevere (1923-2001), dit Morris.

Il y a dix ans, six dessinateurs fondaient l'Association. Leur but : promouvoir une BD expérimentale.

Le 27e festival de la Bande dessinée se tient du 26 au 30 janvier dans sa ville fétiche, Angoulême. La grande vitrine du "huitième art" propose notamment plusieurs expositions, dont celle de deux auteurs majeurs : Robert Crumb et Jean Giraud.

Walt Disney proche de Picasso et les oreilles de Mickey parentes des mobiles de Calder. La rencontre entre bande dessinée et art est inattendue et foisonnante.

Mangas, comics et bandes dessinées sortent de leurs cases pour conquérir le monde. Avec la multiplication des contacts éditoriaux et des traductions, l'image gagne un terrain de plus en plus fertile.

Petit-fils de poilus et dessinateur farouchement libertaire, Jacques Tardi met en scène les tranchées depuis plus de trente ans. Exposées au festival d'Angoulême cette semaine, ses planches noires et crues apportent un sérieux contrepoint à la réécriture de l'histoire propre aux commémorations.

Avec des originaux inédits, le Musée de la BD rend hommage à Morris. Un style épuré au service du récit à l'origine d'une légende.