Lâché par Gianfranco Fini, son principal allié, éclaboussé par les scandales, discrédité, le président du Conseil paraît cette fois en bout de course.

La méthode Berlusconi appliquée à la conservation du somptueux site archéologique est une catastrophe. Marcelle Padovani a mené l'enquête sur cet incroyable gâchis qui désespère les chercheurs et les amoureux de l'histoire antique, effarés par cette ubuesque allégorie de l'Italie contemporaine.

Dans un pays miné par l'endettement, les attaques des marchés et les scandales, femmes en colère, écolos et citoyens écoeurés s'affairent à construire l'après-Berlusconi.

L'ancien président du Conseil n'hésitait pas à mélanger ses fonctions politiques et ses intérêts économiques. Il tente désormais de redresser son groupe de médias.

Pragmatique, crédible, même s'il est peu charismatique, le leader du Parti démocrate reste le favori des élections. Mais cet ex-communiste devra résister à la vague populiste.

Italie. Cerné par les affaires, ridiculisé par les scandales sexuels et désormais brouillé avec le Vatican, Silvio Berlusconi s'est lancé dans une campagne d'intimidation. Contre le journal la Repubblica d'abord, qui, le premier, a dénoncé ses frasques et ses mensonges. Mais aussi contre tous ceux, comme El Pais ou le Nouvel Observateur qui refusent de taire ses comportements pour le moins extravagants.

La popularité de Silvio Berlusconi, exceptionnelle pour un chef d'Etat européen, s'explique par son talent à manier réalisme et démagogie, et par l'absence de projet crédible à gauche

Pour le philosophe, si le président du Conseil italien demeure populaire malgré ses turpitudes, c'est qu'il contrôle les médias et les esprits tout en profitant de la médiocrité de la gauche.

La nette victoire de Silvio Berlusconi lors des législatives et de celle de Gianni Alemanno à Rome participent au mouvement. Un véritable bipartisme apparaît.

Après la levée par la Cour constitutionnelle de son immunité, les intellectuels italiens dénoncent sa dérive populiste.

A l'issue des élections législatives des 13 et 14 avril 2008, M. Silvio Berlusconi pourrait, sauf surprise, accéder pour la troisième fois à la présidence du Conseil en Italie.