Dans la première partie de cet essai, l'auteur montre comment la triade diabolique - la vie, le sexe et la mort - a permis l'épanouissement des formes animales à la surface de la terre et leur évolution par l'entremise de la sélection naturelle. Dans la seconde partie du livre J.-P. Vincent nous ramène de la vie animale à l'individu au singulier, où le diable tient ses états.

La simplexité représente l'ensemble des moyens trouvés par le vivant pour que le cerveau puisse, malgré la complexité des processus naturels, préparer l'acte et en anticiper les conséquences. Ces solutions sont des principes simplificateurs pour traiter des informations ou des situations.

Les sciences biologiques datant de l'Antiquité, sont nées de la tradition gréco-latine. Cette histoire marquée par les découvertes d'Aristote à Darwin, de Lucrèce à Mendel en passant par Buffon, Diderot, Lamarck ou Claude Bernard, épouse celle de la philosophie morale et interroge notre relation à l'éthique.

Depuis que le savoir existe, des charlatans, des arrivistes mais aussi des illuminés exploitent nos préjugés, nos croyances - voire nos idéologies - pour présenter comme scientifiquement prouvés des faits et des idées qui ne le sont pas. Protéiforme, l'imposture scientifique a la vie dure, et si l'astrologie ou les petits hommes verts peuvent faire sourire, les terribles ravages qu'a entraînés le bannissement de la génétique en URSS, trente-cinq ans durant, glacent le sang, tout comme la notion de "hiérarchie raciale" que bien des savants et non des moindres - tentèrent d'étayer C'est dire l'intérêt de cet ouvrage qui livre une passionnante réflexion sur ce thème, en nous contant avec brio l'histoire des quatre plus grandes impostures du xxe siècle: les extraterrestres, la biologie prolétarienne de Lyssenko, la théorie des races et le créationnisme. Un livre précieux et d'une troublante actualité.

L'enjeu de cet ouvrage est la représentation du vivant interrogée à partir de l'imbrication des notions de vie et de mort, au croisement de la biologie et de la philosophie du vivant.

A partir de la notion d'évolution des espèces et des individus, cette présentation de la compréhension du vivant, et de la recherche dans ce domaine, pose plus largement la question de la place des sciences, et du lien aux autres champs du savoir, dans la compréhension du phénomène humain.