La réapparition de Luis Bunuel avec "Los olvidados" sur la scène cinématographique, après vingt ans d'absence, a correspondu aux premiers numéros de "Positif". Tout de suite s'est établi un rapport de connivence entre cette revue et le cinéaste espagnol.

La seconde partie de notre dossier Luis Bunuel concerne son activité en Espagne et en France...

Tandis que son oeuvre mexicaine vient d'être redécouverte à Beaubourg, les derniers films de Buuel reviennent à nous, l'un après l'autre. L'inconscient, intile et social, révélé à la lumière, voilà l'obscur objet du cinéma de Buuel.

Dans ces entretiens inédits, réalisés au Mexique entre 1975 et 1979, Luis Buuel répond simplement, et malicieusement aux multiples interprétations que suscitent ses films.

"Je trouve fallacieuses et dangereuses toutes les cérémonies commémoratives, toutes les statues des grands hommes. A quoi bon ? Vive l'oubli. Je ne vois de dignité que dans le néant." Le hasard a bien fait les choses, Bunuel est né avec le siècle le 22 février 1900.

"Le Chien andalou" et "L'Age d'or" sont les films témoins de la grande volonté surréaliste : créer des images qui outrepassent la facticité de l'art, quand le cinéma semblait offrir ses toiles blanches pour que s'y inscrivent les visions du rêve.