Premiers succès des biotechnologies contre le cancer, offrant de nouvelles perspectives dont les grands laboratoires pharmaceutiques n'ont pas manqué de voir le potentiel, en 2014. Sommaire. De l'immunothérapie à l'immuno-oncologie : l'industrie biopharmaceutique recèle de nouveaux formats d'anticorps, plus robustes encore que ceux que nous connaissons aujourd'hui. L'envol des anticorps biospécifiques : nouvelles approches thérapeutiques en oncologie, via un nouvelle classe d'anticorps, capables de reconnaître plusieurs cibles.

Par définition un anticorps se lie de manière spécifique à un seul antigène. Une nouvelle classe d'anticorps capables de reconnaître plusieurs cibles permet non seulement de revisiter ce dogme, mais surtout d'explorer de nouvelles approches thérapeutiques en oncologie.

L'arsenal thérapeutique disponible pour lutter contre les différents types de cancer s'est considérablement enrichi au cours des dernières décennies. Après l'immunothérapie passive, basée sur l'injection d'anticorps monoclonaux contre des structures spécifiques de cancers, la recherche s'est tournée vers les agents activant ou inhibant l'immunité naturelle de l'organisme, les bases de la reconnaissance des cellules cancéreuses restant naturelles. Avec, pour hypothèse, que la réponse immunitaire antitumorale est déclenchée mais pas assez puissante.

Une bien meilleure connaissance de la biologie de la cellule tumorale, l'optimisation du choix des traitements et de leurs combinaisons, mais aussi l'apparition de nouvelles molécules, plus actives, ont fait progresser très significativement le traitement des cancers au cours des dernières décennies. Et le développement de méthodes de diagnostic beaucoup plus précoce fait que la moitié des patients porteurs d'une tumeur maligne peuvent désormais être guéris.

Les progrès foudroyants de l'imagerie médicale, de plus en plus précise, permettent d'intervenir de manière ciblée, tout en préservant alentour les tissus sains.

Si l'oxygène est nécessaire à la croissance des tumeurs cancéreuses, il est aussi un facteur clé de la réponse aux traitements cytotoxiques, dont la radiothérapie. Un laboratoire de l'Université catholique de Louvain vient de mettre au point une technique non invasive et peu couteûse pour cartographier les régions mal oxygénées des tumeurs. Une application clinique est envisageable à court terme.

Le jeûne a-t-il un effet positif sur la tolérance à la chimiothérapie et sur son efficacité ?

Alors que François Hollande vient de lancer un 3e plan Cancer, le monde de la science ne cesse d'alerter sur les progrès réalisés dans la thérapie de cette maladie qui reste, pour l'homme, la première cause de décès - deuxième chez la femme. Le point sur ces nouveaux traitements, parfois révolutionnaires.