L’inflation récente des usages du mot « souveraineté », venue tant de la droite que de la gauche, induit une dévaluation de son sens. Dévaluation d’autant plus choquante à l’heure où, sur le sol européen, un Etat souverain, l’Ukraine, est victime d’une agression armée. Renvoyant de manière vague à un « pouvoir de décider » supposément perdu, ces usages aveugles confondent souvent la souveraineté avec la puissance et versent volontiers dans le souverainisme, sous la forme d’un rejet de l’Union européenne.

Dans un contexte de recrudescence du nationalisme, il faut abandonner les romans nationaux au profit d’une histoire européenne commune, creuset d’identités multiples.

Mouvement laïque dont les militants étaient à l’origine en majorité athées, le sionisme n’a pas hésité à s’emparer de concepts fondamentaux du judaïsme puis à les refaçonner, pour bâtir une identité nationale. Avec cette prégnance historique du référentiel religieux, comment s’étonner que le discours messianique serve aujourd’hui à justifier la guerre dévastatrice que mène l’armée israélienne à Gaza ? Sommaire. En Israël, les dirigeants laïques enrôlent la religion. « Dieu n'existe pas, mais il nous a donné cette terre ».

Les politiques de la mémoire sont au coeur de toute entreprise de contrôle d'un peuple par un régime autoritaire. Bien avant l'invasion de l'Ukraine et même l'annexion de la Crimée, le régime russe actuel a su utiliser l'éducation comme un outil d'endoctrinement politique, en prêtant une attention particulière aux contenus d'enseignement et à leur incarnation.

Pendant trois mois, le journaliste-écrivain Serge Hastom et son confrère Louis Borel ont parcouru 10 000 kilomètres dans une vieille Fiat Panda pour questionner les Français sur la notion d'identité nationale et leur rapport aux médias. Dans cet été si particulier, des élections européennes aux JO en passant par les législatives anticipées, leurs échanges ont résonné avec une actualité mouvementée.

Depuis 2013, les avis positifs des Britanniques au sujet du passé national se sont effondrés de 22 points, selon les résultats d’une grande enquête annuelle publiée au début de septembre. La presse tente de comprendre pourquoi.

Jacques d'Artevelde est un homme d'état flamand du XIVè siècle. Sa famille fait fortune dans l'industrie textile et il entre en politique vers 1338 pour protéger les intérêts de Gand face aux velléités de la France et l'Angleterre. Il eut un rôle central dans les révoltes face à Louis I de Flandres, qui, avec ses politiques de rapprochement avec la France, avait mis un terme aux exportations textiles provenant de l'Angleterre. Quand ces rebelles prirent le pouvoir en 1338 et duquel d'Artevelde fut le responsable, il imposât une neutralité armée des cités flamandes (Bruges, Ypres, Gand).