Depuis ses débuts en 1975, à l'âge de dix-neuf ans, Ferdinand Guiraud croque les politiciens dans "Le Canard enchainé" avec une verve inégalée et sous toutes leurs facettes, que ce soit pendant les septennats, les quinquennats, qu'ils penchent à droite, à gauche, aux extrêmes, n'hésitant pas à les placer dans des scènes revisitant les chefs-d'oeuvre de l'histoire de l'art, et dans toutes sortes de parodies. C'est dans un bistrot du 14e arrondissement de Paris qu'il nous a conviés.

Dans "Charlie liberté. Le journal de leur vie", Riss rend hommage à ses amis assassinés et s'inquiète des combats à venir pour la liberté.

Si les journalistes africains sont les premiers à subir les foudres des autorités, les dessinateurs de presse du continent jouent de l’ambiguïté de la caricature pour conserver leur puissance satirique.

Gérard Mathieu - se donne des airs de feignant, pratiquant avec maestria l'art de la procrastination. Mais n'en croyez rien : c'est un stakhanoviste du dessin d'humour, qu'il distille depuis bientôt cinquante ans dans la presse et l'édition ! Il a fait se gondoler des générations de jeunes lecteurs d'"Antirouille", de "L'Étudiant" et de "Mickey". Il a distrait des fans de jeux de société avec ses créations abracadabrantes. Il a égayé le très sage "Petit Larousse" et inventé Clotaire, un antihéros facétieux !

À l'ombre des portiques de sécurité, "Charlie Hebdo" continue de jongler entre le poids des drames passés et l'insolence joyeuse du quotidien. Dix ans après ce maudit 7 janvier 2015, ce bastion de l'humour et de l'universalisme se redéfinit, défiant la peur, les critiques et les cases dans lesquelles on voudrait l'enfermer. En conclusion du reportage, les derniers dessins refusés de Tignous.

Le 7 janvier 2015 débutait dans les locaux de "Charlie Hebdo" une vague d’attentats qui a profondément marqué l’Hexagone, écrit la presse étrangère.