Paul Denino, plus connu sous le pseudo d'Ice Poseidon, gagne sa vie en la diffusant en direct sur Internet, à coup de live stream de deux à six heures.

Il est capable de réunir dans une même soirée la chanteuse Courtney Love et le Prix Nobel de littérature V. S. Naipaul. Pablo Ganguli n'a pas son pareil pour mettre en relation des personnalités. Un carnet d'adresses que ce jeune Indien utilise à l'envi pour se faire mousser sur les réseaux sociaux. Car celui qui se présente comme un "créateur de culture" est surtout un as du "personal branding".

Avant, il y avait des photos sages de jolies filles dociles coachées par Eileen Ford. Quand il fonde l'agence Elite en 1972, John Casablancas dynamite les conventions de l'époque en choisissant les plus glamour. Le pygmalion fait enchaîner à ses créatures "unes" de magazines, publicités suggestives et soirées mondaines. Résultat : Naomi, Cindy, Linda et les autres deviennent des stars planétaires. Alors que sort en salles le documentaire "Casablancas, l'homme qui aimait les femmes", retour sur l'âge d'or des top-modèles, aujourd'hui balayé par l'ère des mannequins "jetables".

Entre créateurs, marques grand public et célébrités, l'union fait la force. En 2016, la mode est aux "collabs". Des associations qui, le temps d'une collection éphémère, permettent de gagner en notoriété, de rajeunir son image ou de tester un nouveau marché. Mais pour sceller ces mariages arrangés, nerfs de la guerre marketing, la technique d'approche est fondamentale...

Ils sont prêts à se ruiner pour se procurer des modèles signés Kanye West, Pharrell Williams ou Drake. Depuis que Nike et Adidas ont, dans les années 1980, transformé la chaussure de sport en accessoire de mode, la sneaker en édition limitée est convoitée par des milliers de fétichistes du genre. Un phénomène amplifié par Instagram, où les collectionneurs posent avec leurs trophées. Les plus malins ont même fait de leur passion un business en devenant revendeurs. Mais ce marché suppose d'anticiper les stratégies de celles qui tirent les ficelles : les marques.

L'archéologie est une science qui étudie les restes laissés par l'homme, la plupart du temps du passé. Pour y parvenir, elle a mis au point des méthodes d'enregistrement et d'analyse des données qu'elle collecte. Des méthodes transposables et adaptables à des vestiges inattendus : les poubelles des stars de notre époque.

La société du spectacle n'en finit pas de surexploiter ses créatures. Bientôt, il n'y aura plus une célébrité trépassée qui ne se retrouvera sur un pot de yaourt ou un tee-shirt pour enfant. Pour le plus grand profit de ses "ex" : producteurs, éditeurs, enfants grippe-sous, veuves joyeuses et autres charognards.

Pas besoin de passer à la télé pour être hyperconnu ! Parfois le nom seul suffit ! La preuve !

Des dieux et héros grecs aux stars actuelles, il n'y a qu'un pas ! "Okapi" te prouve que le monde d'aujourd'hui raconte les mêmes histoires éternelles que la mythologie.

Qu'est-ce qui peut bien nous passionner dans les joies et les malheurs d'inconnus célèbres ? Enquête sur les raisons inconscientes d'une étrange fascination.

Le succès de "Closer", lancé en juin dernier, ne se dément pas. Ce magnifique associe ragots et voyeurisme. Serait-il la preuve que les Français goûtent, eux aussi, la presse people la plus sordide. Jusqu'à présent, ils préféraient plutôt le conte de fées.