Claude Chabrol vient de tourner "L'Enfer" avec Emmanuelle Béart et François Cluzet, d'après un film inachevé de H.-G. Clouzot. Exploration d'une méthode qui, du scénario au montage en passant par la mise en scène, capte les affres de la paranoïa.

Avec "L'Enfer", Claude Chabrol plonge dans les vestiges de la paranoïa. Guidé par Emmanuelle Béart et François Cluzet, le spectateur est entraîné dans les dédales de ce film-cerveau. Avec au terme du voyage, un avertissement : méfiez-vous des images, elles risquent de vous rendre fou.

Avec Claude Chabrol, c'est toute une histoire. Entre nous, c'est une longue histoire. Une belle histoire. C'est notre histoire. On ne se lasse pas de se la raconter. Et on ne veut surtout pas la conclure. Histoire sans fin, claire et mystérieuse comme une roman d'Emmanuèle Bernheim.

Claude Chabrol est-il le plus grand cinéaste français ? Au vu de son dernier film, "La Cérémonie", la question mérite d'être prise au sérieux...

"La Fleur du mal" ose une intrigue policière dont la victime, le coupable et le mobile sont livrés d'emblée ; un thriller psychanalytique sans le moindre suspense.

Retour sur "L'Ivresse du pouvoir". Où la mesure de la distance prise par Claude Chabrol à l'égard de l'affaire Elf permet de retraverser le film, mais aussi et surtout d'ouvrir à plus large : le souhait d'un cinéma français moins campé à la marge et plus agressif, plus affirmatif au centre.