Une semaine après la tragédie, l'hebdo est en kiosques. Un avenir est assuré grâce aux dons qui affluent. Mais les équipes auront-elles la force de continuer ?

En presque un demi-siècle d'existence l'hebdomadaire fondé par Cavanna et Choron puis relancé par Philippe Val a transgressé tous les tabous de la société française. Avec une constante : rire au nez et à la barbe des intégrismes.

En créant la formule hommage, Joachim Roncin, jeune directeur artistique, a découvert la popularité malgré lui et l'avidité des autres.

Tué il y a trois mois, le directeur de "Charlie Hebdo" venait d'achever un livre où il répondait aux accusations d'islamophobie pensant sur son journal. "L'Obs" en publie aujourd'hui les extraits.

Traumatisé par la tuerie du 7 janvier 2015, secoué par des crises à répétition, l'hebdomadaire connaît depuis six mois une douloureuse reconstruction. Récit.

Comme Luz, la dessinatrice a échappé de peu à la tuerie de "Charlie Hebdo". Anéantie, elle s'est reconstruite en s'enivrant de beauté à la Villa Médicis. Elle le raconte dans une BD, et à "L'Obs".

Comme si une seule affiche rouge n'était déjà suffisante, des imbéciles viennent d'en clouer une seconde directement sur le coeur de la raison humaine. Douze personnes ont été exécutées le 7 janvier 2015. Leur crime : avoir fait face. Ils étaient chroniqueurs, policier, employés et, pour cinq d'entre eux, dessinateurs des petits et des grands travers de leurs contemporains. Pour tout le monde, ces cinq-là resteront Cabu, Wolinski, Charb, Tignous et Honoré car c'est sous ces noms qu'ils avaient choisi de se faire connaître.

Quel est l'impact des attentats terroristes sur l'opinion ? Les effets profonds et à long terme sont en grande partie inconscients et peuvent être prédits par la psychologie sociale. Notamment par une théorie au nom révélateur, la « théorie de la gestion de la terreur ».

A la suite des attentats qui ont fait vingt morts début janvier 2015 à Paris, plus de quatre millions de personnes ont marché sereinement dans les rues de France au nom de la liberté d'expression. Après l'effroi puis l'émoi vient la volonté de comprendre. Inédits l'un comme l'autre, ces événements soulignent qu'il est urgent de démêler l'écheveau des conflits régionaux qui ont mis fin aux « printemps arabes » et enflamment désormais une partie importante de l'Afrique. La mobilisation contre la violence ne pourra être féconde si on ignore le terreau, social avant tout, qui la nourrit.

Un dessinateur renvoyé pour antisémitisme : c'est la polémique de l'été. Mais comment en est-on arrivé là ? Retour sur l'histoire d'un monument de la presse satirique et une époque révolue, où l'on pouvait rire de tout.

On lui pardonnait tout. Ses saillies, ses outrances, ses diatribes. Parce que c'est Siné, le vétéran sulfureux de l'hebdo satirique. Pas cette fois. Son dérapage a provoqué un tollé, et son refus de s'excuser a entraîné son départ du journal.