En ces temps-là, c'était la guerre... Laquelle ? Toutes les guerres, la dernière (Deuxième Guerre mondiale) ; les présentes (Bosnie) et peut-être les prochaines : voilà le dernier projet de Kusturica, qui tournait il y a peu à Prague les scènes principales d'"Underground"...

Symboliquement, "Underground" sort le 25 octobre sur les écrans, au moment même où s'ouvre, aux Etats-Unis, la conférence sur la paix en Bosnie-Herzégovine...

"Underground" est-il pro-serbe ? Kusturica roule-t-il pour Milosevic ? Oui, ont répondu certains intellectuels français avant même d'avoir vu le film. A l'écran, ce n'est pas évident. Enquête sur un scandale un peu trop vite annoncé.

Le réalisateur d'"Arizona Dream" présente son nouveau film, "Underground", en compétition. Une fresque de plus de trois heures qui évoque l'histoire mouvementée de son pays, l'ex-Yougoslavie. Entretien avec un cinéaste inclassable.

Avec "Underground" qui sort le 25 octobre, Emir Kusturica tente d'expliquer comment son pays, la Yougoslavie, en est arrivé à se déchirer. Film-fleuve et stupéfiant qui lui a valu une deuxième Palme d'or...

A Cannes, le cinéma tentait cette année d'excéder ses limites pour retrouver un contact avec le monde réel et se confronter à l'Histoire...

Il faut se demander ce qui, dans "Underground", a plu aux spectateurs occidentaux...