Entre le monde occidental et le monde musulman, on ne compte plus les conflits armés, les menaces réciproques, les attentats terroristes, les joutes verbales et les impairs. Comme le décrivent à l'unisson journaux arabes, turcs et occidentaux, chaque camp, se sentant agressé, se raidit.

Des rives de la Méditerranée aux bords de la Caspienne, le monde islamique médiéval est pluriel. Ce sont six siècles de culture politique qui sont ici analysés. Sans négliger repères chronologiques et évolutions spatiales, les auteurs mettent l'accent sur les modalités d'exercice du pouvoir souverain en Islam, sur la manière dont il s'incarne et dont il est théorisé, mais aussi sur les lieux où il se manifeste.

Promesse de plaisir, les jardins d'Orient s'exposent avec art et délice à l'Institut du monde arabe. Convertissez-vous !

Pédagogue inlassable dans une société tendue sur un prétendu... "choc des civilisations", Gilles Kepel cherche avant tout à rendre visible et à valoriser la culture arabo-musulmane. Mais autant pour ses thèses que pour ses méthodes, il est loin de faire l'unanimité.

Forgé à la mort du Prophète en 632 pour désigner son successeur, le titre de calife a été porté par les souverains omeyyades, puis par les Abbassides. A l'origine, le calife détient les pouvoirs politique, religieux et militaire, mais il est, aux IXe et Xe siècles, dépossédé de ces prérogatives. A partir du XVIIe siècle, le sultan ottoman est assimilé au calife des musulmans. L'institution est officiellement abolie en 1924, mais ne cesse de resurgir dans le discours politique du Proche-Orient. En 2014, Daech proclame à nouveau le califat. Sommaire. Le calife abbasside : Pape ou empereur ?.

A Paris, deux établissements mettent la culture arabo-islamique à l'honneur. Si l'Institut du monde arabe parie sur le rayonnement international, l'Institut des cultures d'Islam joue l'intégration locale. Concurrence ou complémentarité ?

En novembre 2015, "Boussole", roman de Mathias Enard, rythmé de pérégrinations orientales au parfum de chimères, remportait le prix Goncourt. L'Académie saluait alors un hommage érudit et sensuel à l'Orient, subtil comme un mélisme, dépassant les poncifs orientalistes hérités du XIXe siècle. Un baume bienvenu en une période où pullulent clichés et raccourcis sur un monde musulman mal connu.