Le 30 novembre 2015, la France accueille la grande Conférence internationale sur le climat. Si l'Europe est en pointe pour lutter contre le réchauffement, d'autres pays ne brillent pas vraiment par leur engagement.

Alarmistes, arrogants, opaques... Les spécialistes du réchauffement se trouvent depuis Copenhague, accusés de tous les maux. Qui souffle sur les braises ?

Le 18 décembre dernier, le sommet de Copenhague sur le climat s'achevait sans résultats tangibles. S'agit-il d'un échec total ? Certains commentateurs comme Anthony Giddens considèrent au contraire que le bilan est finalement assez prometteur. A condition que les négociations reprennent vite.

Notre connaissance de l'évolution du climat et des conséquences à prévoir est issue des travaux d'une instance internationale sous l'égide de l'ONU, le GIEC. Comment s'est-il constitué ? Comment fonctionne-t-il ? A quels résultats est-il parvenu ? Ses rapports sont-ils fiables ? Les décisions politiques à prendre dépendent en grande part de la réponse à ces questions.

L'exposition ″Histoires d'Iles″, à Nausicaa, montre comment ces terres, premières victimes du réchauffement climatique, constituent aussi un laboratoire d'idées pour y faire face.

De même que la révolution industrielle a mis la société démocratique à l'épreuve du marché libéral, la révolution climatique l'engage à réfléchir sur son environnement et à protéger la nature. Face au changement climatique, il faut donc réaffirmer l'ambition démocratique des sociétés modernes.

Le récit de l'anthropocène nous confronte au problème d'une action collective à laquelle il est difficile d'assigner des responsabilités. Selon la géo-ingénierie, il est possible de contrer les effet du changement climatique par la technique. Selon la lecture catastrophiste, il faut cesser de fabriquer avec prévision pour piloter avec précaution.

Comment définir les défis écologiques ? Comment penser les modalités de l'action ? Selon quel calendrier ? Comment articuler des initiatives locales et concilier des intérêts divergents ? Qui sont les acteurs ? La table ronde manifeste l'importance d'associer les savoirs scientifiques avec l'exigence démocratique.