Clément Cogitore appartient à une génération d'artistes formés dans des écoles d'art - les arts décoratifs de Strasbourg, avant Le Fresnoy, en ce qui le concerne - et qui sont engagés à la fois dans le monde de l'art et dans celui du cinéma. Son premier long-métrage, "Ni le ciel ni ta terre", traduit ses obsessions à travers un récit parfaitement tenu et une grande inventivité formelle. Le film a été sélectionné à la Semaine de la critique du Festival de Cannes, et sort en salles le 30 septembre 2015.

Des soldats français disparaissent sur le sol afghan ... Glissant finement de la géopolitique au trouble métaphysique, le premier film très maîtrisé d'un jeune plasticien.

"Vers l'autre rive" de Kiyoshi Kurosawa ; "Sang de mon sang" de Marco Bellocchio et "Vierge sous serment" de Laura Bispuri ; "Marguerite" de Xavier Giannoli ; "The Look of Silence" de Joshua Oppenheimer ; "Fatima" de Philippe Faucon ; "Sicario" de Denis Villeneuve ; "Une jeunesse allemande" de Jean-Gabriel Périot ; "C'est quoi ce travail ?" de Luc Joulé et Sébastien Jousse ; "Ni le ciel ni la terre" de Clément Cogitore.

Au Palais de Tokyo, l'artiste et cinéaste Clément Cogitore poursuit avec une installation géante une oeuvre magnétique, réfléchissant le mystère du monde et sondant ses miracles inexpliqués.

Accueillir la peur. Trembler devant l'étrange plutôt que le combat armé. Disparaître sans laisser de traces, avalé par l'ombre de la nuit. Savoir enfin ce qui se cache, tapi, derrière le voile du visible. Renaître ? "Le script de Ni le ciel ni la terre" semble obéir au Mémorial de Pascal.

A 34 ans, il est un soldat perdu en Afghanistan dans "Ni le ciel ni la terre" et très bientôt un leader politique dans "Les Anarchistes". Deux films, deux ambiances, un même visage, comme une évidence.