Vingt ans après l'arrivée de Ryanair et d'EasyJet, c'est au tour des compagnies lox cost long-courriers de débarquer dans le monde. Au grand dam des transporteurs classiques, qui ne comptent pas se laisser faire.

La pandémie signe-t-elle le glas des voyages aériens à petits prix ? L'hypothèse est crédible, dès lors que certaines compagnies devront sans doute réduire leur voilure. Les géants du low-cost comme Ryanair pourraient en tirer parti. Du moins si la demande suit.

Le troisième low cost européen, Wizz Air, mise sur la crise pour doubler ses concurrents. Il multiplie les nouvelles lignes et est devenu n° 2 à l'aéroport de Charleroi. Un concurrent sérieux pour le leader Ryanair.

Inventif. Patron d'AirAsia et roi du low cost en Asie, il vient de passer une mégacommande de A320 Neo.

Septembre 2014 : la plus longue grève des avions en France.

Situation délicate pour le transporteur aérien français Air France qui, concurrencé par les compagnies low cost et celles du Golf, cherche à s'adapter mais attise la méfiance de son personnel. Car après son plan Transform, lancé en 2012, avec à la clé la suppression de 5000 postes, le groupe vise désormais, en 2017, la création d'une nouvelle compagnie à coûts réduits dans le cadre de son projet Boost. Les premiers vols sont prévus pour octobre 2017 sur les moyens-courriers. Les syndicats, sans rejeter le principe d'une nouvelle compagnie, expriment un doute sur la vraie nature du changement.

French Blue, filiale d'Air Caraïbes, débutera ses vols en septembre. Originalité ? Cette compagnie française ne fera que du long-courrier. Trente ans après les débuts de Ryanair, c'est un nouveau morceau du ciel qui va tomber dans le discount.

Pilotée par Laurent Magnin, un ancien de Corsair, cette petite compagnie aérienne a ouvert des vols low cost sur Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. Ses concurrents ont dû s'aligner.

Retour, en juillet 2014, sur la réussite économique de la compagnie aérienne britannique Easyjet à travers le témoignage du dirigeant de la filiale française, François Bacchetta en poste depuis 2005. Selon lui, Easyjet doit son succès à la stricte application d'un modèle de réduction des coûts en évitant ou réduisant les correspondances sur ses moyens-courriers, en n'utilisant qu'un seul modèle d'avion pour sa flotte. Explications. L'anticipation de l'essor de la vente en ligne a également procuré à la compagnie quelques longueurs d'avance sur la concurrence.

L'arrivée de compagnies low cost dans le marché long-courrier est laborieuse. Celles qui tentent l'aventure, comme Wow ou Norwegian, affrontent la concurrence très agressive des compagnies installées. Les voyageurs sont les grands gagnants