Le géant du numérique va passer sous les fourches caudines des lois antitrust américaines. Cette bataille rappelle celle de Bill Gates en son temps.

Les progrès de la tarification dynamique en temps réel, via des algorithmes, permettent à des programmes de fixer les prix pour une entreprise en quelques millisecondes, après avoir recherché sur Internet et analysé automatiquement les prix des concurrents, les tendances de marché mises à jour en permanence via les bases de données internes, etc.

Le géant est accusé de pratiques anticoncurrentielles dans le cadre d'une procédure historique lancée fin septembre aux États-Unis. Les détails de la plainte déposée par le gendarme américain de la concurrence lèvent le voile sur les rouages bien huilés qui rendent Amazon ultrarentable. Détails. Quelques données chiffrées.

L'Autorité de la concurrence vient d'infliger une amende de près de 20 millions d'euros à seize organisations et industriels de l'agroalimentaire pour s'être entendus afin qu'aucun ne fasse de l'absence de Bisphénol A un argument concurrentiel. Et ce, en amont de l'application de la loi prohibant son utilisation dans les emballages alimentaires. Données chiffrées. Graphiques.

Le feu vert donné à l’acquisition de l’éditeur de jeux vidéo couronne la stratégie de conciliation du géant américain.

Partenariats d’entreprises et joint-ventures permettent d’innover rapidement, de pénétrer des marchés fermés et de contourner les régulateurs. Détails. Pas de chiffres.

On sait depuis Michel Foucault que le droit et la justice sont les leviers privilégiés des politiques du « tournant néolibéral », qui s’analyse aussi comme un « interventionnisme juridique », les enrôlant tous deux dans le travail de promotion du paradigme du marché concurrentiel et de l’entreprise compétitive.

Au nom de la concurrence, Bruxelles décourage les fusions transfrontalières, qui engendreraient des "champions" européens. Cela profite aux investisseurs extracommunautaires, tel le saoudien STC, qui vient d’entrer au capital de Telefonica.

C'est une femme, brillante, non blanche, qui pourrait bien changer la face du pays ces prochaines années. "Et il ne s'agit pas de Kamala Hlarris mais de la présidente de l'Autorité américaine de la concurrence : Lina Khan. Retenez son nom.

Le 5 août 2024, aux États-Unis, Google a été reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles, concernant son moteur de recherche, par un juge fédéral de Washington. Le tribunal a retenu un abus de position dominante de la part de la firme pour conserver une situation de quasi-monopole sur le marché de la recherche en ligne qu'elle contrôle à 90 % et même à 95 % pour les recherches sur smartphone. Détails. Pas de chiffres.

En échangeant préalablement au dépôt de leurs offres, les entreprises font obstacle à la libre fixation des prix et trompent les acheteurs publics sur la réalité du jeu concurrentiel. L'Autorité de la concurrence inflige régulièrement des sanctions pécuniaires aux entreprises qui se livrent à de telles pratiques dans le cadre d'appels d'offres lancés par des collectivités. Les coûts induits par ces marchés faussés sont directement supportés par les collectivités et pèsent lourdement sur leur budget. Ce préjudice ouvre un droit à réparation au bénéfice de la collectivité.