Kinshasa a vu les indicateurs s'améliorer en 2010. Mais le retard accumulé est énorme et l'approche de l'élection présidentielle ravive les tensions politiques. Le point de vue du patron des patrons sur l'état de l'économie et celui de la Gécamines, l'entreprise qu'il préside.

Qu'importent l'or, les diamants, ou même l'annulation de la dette... Le Premier ministre en est convaincu : son pays n'a jamais su exploiter son potentiel. Nommé en 2008, il défend le bilan de Joseph Kabila, dont il a choisi de soutenir la candidature à la présidentielle du 28 novembre 2011.

Son pays a une mauvaise image, le Premier ministre en est bien conscient. La rencontre du mois d'octobre 2012, à laquelle participera le président français, pourrait aider à redorer le blason congolais.

Alors que le pays s'apprête à accueillir le 14e sommet de la Francophonie, une petite révolution semble en marche à Kinshasa. Six mois après la nomination du nouveau gouvernement, les premiers signes d'une réelle volonté de remettre enfin le géant sur les rails se font sentir.

La chute du cours des métaux entraîne la fermeture de nombreux sites miniers. Une catastrophe sociale dans un pays déjà fragile

Mais comment peut-il à la fois endosser le rôle de patron des patrons, redresser la Gécamines et gérer ses propres affaires dans l'immobilier, le textile et l'agroalimentaire ? Rencontre avec une figure de l'économie congolaise, aussi influente qu'omniprésente, autant louée que contestée.

Constitution, élections, défiance entre pouvoir et opposition... L'année 2016 s'annonce sous haute tension. Sommaire. Dialogue de sourds. Henri Mova Sakanyi : "L'opposition voit des manoeuvres dilatoires partout". Après Tshisekedi, Katumbi ?. Moïse Moni Delta (RCDN) : "Il nous faut un candidat de l'unité, pas de l'unanimité". Analyse macroéconomique : bien, mais... Cobalt et cuivre font (toujours) grise mine. Pourquoi les congolais restent cash. Souaibou Abary : "Un taux de bancarisation de 25% à 30% est un minimum pour l'émergence". Et la femme créa... le robot. La revanche des geeks kinois.

La République islamique des Comores et la République démocratique du Congo, qui sortent toutes deux d'une transition politique délicate, illustrent la mondialisation à l'africaine : ce sont deux Etats internationalisés dont la souveraineté relève plus des fictions du droit public international que de la réalité.

Après des années de progrès, le pays voit la conjoncture se retourner. Un nouveau problème qui s'ajoute au déficit de gouvernance, au manque d'infrastructures et à l'absence de vraie vision économique.

Au-delà des incertitudes politiques, une nouvelle génération arrive dans la vie publique au moment où le pays a redessiné ses frontières intérieures. Autant de challenges à relever. Sommaire. RD Congo, à l'heure du bilan. 3 questions à Corneille Nangaa, Président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Politique : pourront-ils faire entendre leur voix ?. Lubumbashi : "Il y a de l'argent ici, mais on n'en voit pas la couleur". Kinshasa : "Il nous faut quelqu'un qui ait une vision collective".

En proie à des difficultés financières depuis la chute des cours du baril de brut, le pays gère l'urgence et cherche des solutions à long terme. D'autant que les réserves de pétrole ne sont pas inépuisables.

Malgré ses ressources incroyables et une croissance de 7,1%, le pays peine à décoller véritablement. Pour remédier à cette situation, la priorité doit être donnée à la sécurité, aux infrastructures et, surtout, à la gouvernance.