Quelle est l'image de Corneille auprès du public, alors que l'on va fêter le quatrième centenaire de sa naissance ? Pourquoi ce mouvement qui consiste à vouloir le sauver et le défendre, bien plus que tout autre classique, et démontrer à ceux qui en doutent l'intérêt que peut présenter son oeuvre aujourd'hui encore ?

Le 400e anniversaire de la naissance de Pierre Corneille est célébré cette année du bout des lèvres. "Le Cid" est pourtant la pièce la plus connue du répertoire français. Et son auteur, sur la vie duquel presque tous les mystères ont été aujourd'hui levés, le plus puissant dramaturge du Grand Siècle.

Question à 1 euro : qui a écrit "L'Avare", "Les Femmes savantes", "Dom Juan" ? Molière ! répondez-vous sans hésiter. Corneille ! rétorque l'ordinateur de deux chercheurs grenoblois, qui a passé les textes des deux dramaturges à la moulinette. Et voilà que resurgit une vieille polémique.

Rarement mise en scène, "Polyeucte" de Corneille est la grande tragédie du fanatisme. Brigitte Jaques-Wajeman la fit vibrer sur scène des Abbesses en janvier 2017.

Corneille écrivant pour Molière ? C'est ce que conclut une étude statistique des formes grammaticales utilisées dans leurs oeuvres.

C'est un très grand artiste, Alain Ollivier, qui quitte à la fin de l'année la tête du Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis : "Le Cid" de Corneille, tel qu'il le met en scène, en donne une nouvelle fois la preuve.