L'épidémie actuelle met à mal la popularité du président, aux prises, après vingt ans de règne sans partage, avec un ennemi sans visage.

Alors que le régime a proclamé sa victoire sur le coronavirus, la vie reprend son cours dans le pays. Mais la crise économique inquiète.

Impression 3D, applications mobiles... Partout sur le continent, des petits génies multiplient les innovations pour lutter contre l'épidémie.

Soupçonné de se transmettre aussi par voie aéroportée, le coronavirus pourrait se propager par les systèmes de ventilation et de climatisation.

Face à l'inadaptation, aux carences et à l'incurie de l'Etat et de l'administration, nombre de citoyens ont pris en main non seulement leur destin mais aussi celui du pays. A la (re)découverte de l'autonomie : une vague silencieuse qui se développe depuis des années.

Dans certains quartiers, ça fait longtemps qu'on a appris à faire sans. Sans beaucoup de revenus, certes. Mais sans grand respect de l'ordre non plus. A Villiers-sur- Marne (Val-de-Marne), pendant le confinement, ce sont de surprenantes patrouilles de mères de famille et de "grands frères" qui ont tenté de tenir les lieux.

Le monde du conseil s'est fait discret pendant le confinement. Normal, leur business n'avait plus de raison d'être. Si certains ont sombré dans un désoeuvrement financé par l'Etat, d'autres s'imaginent déjà grands profiteurs du monde d'après.

Le personnel des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes a subi pendant des semaines la flambée du coronavirus, sans suffisamment de masques, et sans toujours pouvoir faire hospitaliser les malades. Enquête sur les morts (parfois cachés) des Ehpad. En complément de l'article, le témoignage de Catherine Caille intitulé "Ma mère a été victime d'un défaut de soins".

Pour de nombreux patients, la crise du coronavirus engendre des angoisses irrépressibles. A l'hôpital de Ville-Evrard de Bondy, en Seine-Saint-Denis, les pathologies des résidents ont été aggravées par l'effet du confinement.

L'auteur du "Discours de la méthode" aide à expliquer le lien entre la santé et la liberté.

Oubliée par le pouvoir politique pendant cinquante jours, la culture fut aussi l'une des grandes victimes collatérales du confinement. Aux silences assourdissants du ministre de tutelle, Franck Riester, et du Premier ministre, Edouard Philippe, ont succédé très (trop ?) tardivement les premières annonces du président Emmanuel Macron, mercredi 6 mai 2020, lors d'une visioconférence en forme d'effets de manches, fussent-elles retroussées devant l'ampleur de la tâche. Sommaire. Culture, besoin de première nécessité, éditorial. Jeanne Balibar : "La réponse n'était pas à la hauteur des enjeux".

Comment ont été vécus l'arrivée de l'épidémie et le confinement dans les quartiers dits "sensibles" ? Pour le savoir, nous avons réactivé les contacts que nous avions noués dans l'ensemble urbain de La Villeneuve, à Grenoble, lors d'un reportage publié il y a cinq ans. Entre solidarité, deals au grand jour, concerts au balcon et tirs de mortier, la période a poussé le quartier au bord de l'éclatement, tout en l'ouvrant sur une crise mondiale.