A travers un roman et un recueil de chroniques, Marco Lodoli porte une fois encore un regard plein d'empathie, de douceur et de lucidité sur Rome, c'est-à-dire sur le monde et sur ceux qui cherchent à l'habiter.

L'édition d'une anthologie des meilleures nouvelles du grand écrivain mexicain est l'occasion de redécouvrir son univers fait de chausse-trappes où se révèlent mystérieusement tant nos angoisses que nos vanités.

Baigné dès son enfance par la musique classique et marqué par la dictature franquiste, l'auteur de « Confiteor » tisse une oeuvre flamboyante et baroque, dans laquelle l'intime se mêle à l'universel, et où les passions humaines se heurtent aux tourments de l'histoire. Portrait, interview et critique du dernier ouvrage paru : "Voyage d'hiver".

Autour d'un turbot et pendant un repas entrecoupé de pauses cigarette, le phénomène norvégien du monde littéraire parle de son autobiographie-fleuve : "Mon combat".

Corps à corps singulier, la boxe n'est évidemment pas seulement une rencontre de deux hommes, elle dépasse l'espace du ring. C'est sans doute ce qui fascine et provoque, comme l'écrit Joyce Carol Oates, "une volonté obstinée de comprendre" ce qu'est le noble art. Mais c'est aussi une volonté de nous comprendre, tant la fascination qu'exerce la boxe peut paraître troublante. "Je dois ainsi à mon intérêt pour la boxe d'en savoir un peu plus sur moi", raconte Jacques Henric.

Après une biographie monumentale de Louis Aragon et un autoportrait en forme d'abécédaire rimbaldien, l'auteur de "l'Enfant éternel" signe un nouveau roman, "Crue", récit fantastique d'un monde affecté d'une épidémie de disparitions. Cette dernière débute par la perte anodine d'un chat, puis gagne la dimension cosmique d'une crue gigantesque emportant la ville et frappant de folie les âmes des habitants. Philippe Forest poursuit brillamment le mélange singulier d'autobiographie et d'exploration fantastique des univers parallèles débuté dans "le Chat de Schrodinger".

Son nouveau livre, "Mémoire de fille", nous plonge dans l'été 1958 et le moment où sa vie a basculé. L'occasion de mesurer l'importance de l'oeuvre d'Annie Ernaux, et comment elle aura marqué une plus jeune génération, d'Edouard Louis à Virginie Despentes en passant par Emmanuel Carrère ou Didier Eribon.

Tintin, jeune homme éternel orphelin, une sorte d'extraterrestre familier comme le décrit Renaud Nattiez et qui continue de fasciner la planète. Une exposition majeure lui est consacrée au Grand Palais, à Paris, jusqu'à janvier 2017. L'écrivain Pierre Michon y reconnaît un complice involontaire en écriture, tandis que Benoît Peeters, l'homme au monde qui connaît le mieux Tintin, y voit l'incarnation du mythe étrange d'un "surenfant". C'est bien possible et normal qu'on se pose la question dans la « NRF », où la "bande dessinée" n'a que peu existé.

Cela fera bientôt sept ans que l'auteur jeunesse a installé, à l'abri d'une vitrine parisienne, son atelier d'écriture. Ce romancier bricoleur a aménagé lui-même et à son image ce petit refuge feutré dans lequel, entouré d'objets familiers, il s'isole et trouve l'inspiration.

A la veille du Salon du livre, "Lire" dresse un panorama de l'histoire littéraire récente du royaume, invité d'honneur de la manifestation. Entre questionnements identitaires, problèmes structurels et dynamisme éditorial.

D'un roman à l'autre, l'auteur catalan s'échappe souvent d'Espagne pour parcourir la Sibérie, l'Argentine ou l'Algérie. C'est pourtant dans sa ville natale que cet ancien policier revient toujours. Le berceau de son enfance, le coeur de son inspiration.