La première peinture sous-marine, de magnifiques portraits d'animaux ou de dinosaures mais aussi la représentation d'une nature en proie à sa violence intrinsèque... La très ambitieuse exposition du musée d'Orsay, mise sous cloche alors qu'elle devait ouvrir le 15 décembre, dévoile 1001 beautés artistiques inspirées par les sciences du vivant bouleversées au XIXe siècle, notamment grâce aux thèses de Darwin sur l'évolution. Visite en avant-première.

Répondre à l'invitation d'une exposition imaginaire en cette période de restriction offre une occasion toute trouvée de se pencher sur les imaginaires migrateurs. Autrement dit, sur ce que l'art peut faire et défaire de nos capacités de voyager librement au sein de l'espace-temps et dans un monde qui se déplace d'une manière toujours plus rapide et invasive. Paradoxe de la situation qui nous plonge dans une ubiquité virale et nous cloue, au même moment, dans le territoire balisé de nos habitats convertis en bureaux connectés.

Visages dilués sur des poteries avachies ou silhouettes amalgamées dans des compositions très cadrées, les personnages de la jeune plasticienne Carlotta Bailly-Borg forment une singulière et facétieuse communauté.

A la fin de sa vie, le peintre aborde le thème des loisirs et célèbre leur dimension populaire. La journée de de détente passée à la campagne entre amis est un sujet qu'il traite une dizaine de fois. Le tableau, manifeste social du peintre, est présenté dans la rétrospective Fernand Léger au Centre Pompidou-Metz.

Sous un titre téméraire, les éditions Phaidon publient un ouvrage consacré à l'art et au corps. Aussi vertigineux que scabreux, le projet est peuplé de nombreuses maladresses, de multiples flottements et de belles fulgurances.

De Pont-Aven à Huelgoat, en passant par Penmarc'h et Châteauneuf-du-Faou, des peintres venus du monde entier ont posé leur chevalet en Bretagne fixant pour longtemps son image.

Une "cène" animée par des personnages profanes ? Sacrilège ! tonne le tribunal du Saint-Office, qui somme le peintre de s'expliquer. Retour sur un plaidoyer aussi subtil qu'habile.

L'artiste, qui a donné à l'eau et au corps une place prépondérante dans son oeuvre, réactive l'une de ses installations majeures au CCC Olivier Debré de Tours.

En peinture, la grisaille, loin d'être dépressive, se révèle être une formidable couleur, complexe à souhait, et riche de possibilités pour les artistes. Démonstration à la National Gallery de Londres dans une sobre exposition où Ingres mais aussi Dürer, Mantegna et Gerhard Richter se déclinent en nuances de gris.

L'artiste belge est l'objet d'une première rétrospective en France, à Montpellier. Une immersion jubilatoire dans l'oeuvre décapante de ce pionnier du courant conceptuel européen, qui n'a eu de cesse de se moquer de l'art, de son marché et de ceux qui l'animent.

Figurative ou abstraite, la peinture avance sur tous les fronts pour sortir du cadre et des conventions. A la conquête de nouveaux espaces ou d'une sexualité longtemps confisquée par les hommes, les artistes qui nous ont tapé dans l'oeil cette année lui font reprendre du poil de la bête... et parfois perdre la tête. A tous les niveaux, la peinture se fait plus agressive sous des dehors faussement câlins. Explications.

A quoi ressemblera l'art post-humain ? Les robots et les avatars numériques feront-ils de bons artistes ? Loin d'être prématurées, ces questions sont au coeur d'une exposition orchestrée par Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de "Beaux Arts Magazine". L'occasion pour deux chercheurs de faire le point sur les relations entre l'art et l'intelligence artificielle.