N'en déplaise à Descartes, prêter des émotions complexes aux mammifères supérieurs ne choque plus personne. Mais qu'en est-il d'organismes dotés de systèmes nerveux bien plus rudimentaires, comme les insectes, les méduses, voire les plantes ? Darwin, déjà, décelait chez les vers de terre « une certaine forme d'esprit ». La neurobiologie contemporaine le confirme : la vie mentale n'est pas propre aux vertébrés.

Les travaux de ce naturaliste anglais du XIXe siècle ont choqué la société et révolutionné la science. Comment ont-ils résisté à l'épreuve du temps ?

C'est une guerre de presque cent cinquante ans qui ne semble pas devoir s'apaiser. Depuis la publication de "L'Origine des espèces" de Charles Darwin, elle oppose les tenants de la théorie de l'évolution à ceux qui croient discerner, dans les beautés de la nature et la diversité du vivant, la main d'un grand architecte de l'Univers.

Dans les lois qui régissent le monde, les savants ont longtemps cru voir l'oeuvre du Créateur, raconte le paléoanthropologue. Mais avec Darwin, la science s'empare de la question des origines, menaçant dès lors les fondements de la théologie.

Un chercheur a découvert au sein d'une collection de fossiles des échantillons apportés par le grand naturaliste en 1836.