L'auteur de "La Liberté" guidant le peuple était pétri de paradoxes. Les impressionnistes voyaient en lui un précurseur, mais il fut aussi le dernier à peindre de grandes oeuvres dans la tradition de Michel-Ange. Pessimiste, il méprisait le progrès et la modernité. Ce dandy décontracté cachait une âme torturée.

En décidant de faire revivre l'esprit d'Eugène Delacroix, un collectif d'artistes, dont Maurice Denis, a donné naissance à l'un des musées les plus charmants de la capitale.

A force de travail acharné, de mondanités et de coups d'éclat, Eugène Delacroix fut intronisé de son vivant au panthéon des peintres. Une vaste rétrospective au Louvre nous rappelle cependant tous les tumultes qui ont précédé et suivi son sacre.

Plusieurs expositions, à travers toute la France, reviennent sur l'oeuvre d'Eugène Delacroix. Glorifiant le peintre romantique, mais pas l'artiste engagé - et pour cause.

Une exposition au Grand-Palais, une autre à la Bibliothèque nationale et des manifestations à travers tout le pays : l'hommage à celui dont Baudelaire disait qu'il y avait du "sauvage" en lui s'annonce éclatant.

"Dante et Virgile aux enfers", l'un des premiers tableaux de Delacroix, fit grand bruit lors de sa présentation au Salon de 1822. Inspiré de "La Divine Comédie", il annonce les débuts de la peinture romantique et devrait marquer tout le XIXe siècle.

A l'occasion de l'exposition du musée de Nantes consacrée à la peinture française du début du XIXe siècle, Barthélemy Jobert analyse "la Mort de Sardanapale", tableau charnière dans l'oeuvre de Delacroix...