Gloire politique et drames familiaux : le parcours du président élu a tout du gr9-nd roman américain. A la veille de ses 78 ans, le dernier chapitre reste à écrire.

En 2002, un livre américain annonçait une « majorité démocrate émergente » grâce à l'appoint des minorités ethniques. Une thèse controversée, aux Etats-Unis comme en France.

Le 20 janvier prochain, M. Joseph Biden deviendra président des Etats-Unis. Sa disposition semble être de procéder à une restauration à Washington, et de permettre, après quatre ans de chaos et de fureur, que se déroule une sorte de "troisième mandat" de M. Barack Obama. Mais même la réalisation d’un tel objectif, pourtant peu ambitieux, s’annonce difficile. Les passions et les émotions, souvent théâtralisées, dominent la scène politique. Les démocrates sont divisés sur leurs priorités et sur l’efficacité d’une stratégie électorale qui fait le pari d’une alliance des minorités.

Alors que le populisme de droite qu’incarne M. Donald Trump a pris le pouvoir aux Etats-Unis, une vague de mépris des classes populaires, qui auraient mal voté, monte chez les démocrates. Des militants démoralisés par leur débâcle à l’élection présidentielle de 2016 pansent leurs plaies en se berçant de l’illusion de leur supériorité. Sans toujours le savoir, ils ravivent ainsi une vieille idée.

Le système électoral et les garde-fous démocratiques ont résisté aux assauts de Trump et de ses fidèles, se félicite le chroniqueur de ce grand quotidien américain. Mais le pays est encore en convalescence. Pour conclure l'article un focus sur le sénateur John Fetterman, intitulé "John Fetterman, superhéros démocrate".

Candidat démocrate à la présidence, ce rejeton de la famille Kennedy rencontre un réel écho auprès des électeurs du parti. Or il multiplie les propos complotistes, avertit cette chroniqueuse de gauche.

L’aile progressiste du Parti démocrate, qui sort confortée des scrutins du 8 novembre, conserve les moyens de peser sur la seconde moitié du mandat de Joe Biden.

Les démocrates ne parlent que droit à l’avortement et de Donald Trump, les républicains de pouvoir d’achat et d’insécurité. Au vu de l’argumentaire des deux partis, on se demande parfois s’ils sont en compétition dans la même élection.

Au bout de midterms annoncées comme catastrophiques, les démocrates ont fini par conserver leur majorité au Sénat. Un tour de force notamment rendu possible par l'atypique John Fetterman, qui a raflé un siège occupé depuis 1962 par les républicains, en Pennsylvanie. Et qui, espère-t-on dans son camp, pourrait bien réussir à réconcilier la gauche américaine et les classes populaires.

Avec son allure à la J.F. Kennedy, Gavin Newsom, le gouverneur de Californie réélu début novembre 2022, est le démocrate à suivre pour la présidentielle de 2024. Pendant la campagne des Midterms, il est allé faire entendre ses idées progressistes jusqu'en terres républicaines, menant sans peur la « guerre culturelle » sur les sujets qui fâchent. Voyez plutôt.

Ex-militant écolo, populiste, antivax, antiguerre, anti-establishment qui défend les classes moyennes, inclassable politisé à gauche qui parle à la droite et catapulte les clivages américains, Robert F. Kennedy Jr, neveu de JFK, s’est lancé dans la course à la primaire démocrate. Il dépasse déjà les 20 % d’intentions de vote dans les sondages.