Alors qu’Alassane Ouattara a remporté l’élection, l’opposition, qui avait appelé au boycott du scrutin, s’est elle-même choisi un président. Sarcastique, ce journal burkinabé s’interroge : l’Afrique est-elle faite pour la démocratie ?

Après l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier, par des partisans de Donald Trump, les États-Unis sont sous haute tension. Joe Biden, le nouveau président démocrate américain, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, aura comme lourde tâche de gouverner et de réconcilier le pays (lire ci-dessous). Comment en est-on arrivé là ? Pour The Guardian, l’insurrection était prévisible au vu de la fureur exprimée ces derniers mois par les milices d’extrême droite, soutenues par le président sortant. Peut-on parler pour autant d’un coup d’État ? Pas vraiment.

En Europe, ces dernières années, nombre de régimes politiques, une fois installés au pouvoir, ont sacrifié délibérément les libertés. Ce n’est pas la démocratie en tant que telle qui est en cause – tous ces dirigeants étant démocratiquement élus – mais, avant tout, la démocratie libérale. Compte tenu du nombre de pays concernés, il n’est pas excessif de dire que cette dissociation entre démocratie et libéralisme inquiète autant qu’en son temps, la montée du totalitarisme.

A l'ère des écrans, les journaux sont une nécessité démocratique. Entretien avec Eric Fottorino, qui consacre son dernier essai à un média indispensable.

A une forte majorité, les élections présidentielles tunisiennes ont porté au pouvoir Kaïs Saïed, un conservateur se présentant comme « antisystème ». Mais le pays est plus divisé qu’il n’y paraît. La campagne a fait émerger des thèmes nouveaux. L’échec de la validation du nouveau cabinet ministériel montre que les islamo-conservateurs n’ont plus la domination absolue.

Prix Nobel de littérature, Mario Vargas Llosa s'alarme des conséquences politiques de la pandémie actuelle. Et s'affirme plus que jamais en chantre passionné du libéralisme.

Disqualification des totalitarismes, relance européenne, avancée de la coopération internationale dans tous les domaines: les années 1980-2000 avaient été placées sous le signe de l’optimisme démocratique. Les suivantes ont été celles du dégrisement et du doute, du choc du terrorisme à la crise financière et à la montée des populismes. La situation française est typique à cet égard. Pierre Vermeren fait ressortir la profondeur du trouble provoqué par les effets en retour de cette mondialisation malheureuse.

Du Bénin à la Zambie en passant par le Congo, dix pays vont connaître des scrutins décisifs cette année 2021. Reste à savoir lesquels déboucheront sur une alternance.

Les habitants de l'île attribuent leur victoire sur la pandémie à ce qui fait leur force : transparence, liberté de la presse et mise à distance de la Chine.

Marc Lazar est depuis 2014 le directeur du Centre d'histoire de Sciences Po Paris, où il enseigne l'histoire et la sociologie politique. Grand spécialiste des gauches européennes, particulièrement du Parti communiste français, il a notamment publié "Le Communisme, une passion française" (2e éd., Perrin, 2005) et codirigé de nombreux ouvrages collectifs précieux pour la compréhension de l'histoire politique française.