Y en a-t-il de plus en plus ? Peut-on dresser un profil type de ceux qui y croient ? Est-ce d'ailleurs un phénomène individuel ou collectif et social ? Et d’abord, c’est quoi, une théorie du complot ? Analyse d’un irrésistible schéma mental qui prolifère sur les réseaux, mais qui est aussi vieux que l'humanité.

Grâce au développement du cyber, les États rivalisent aujourd'hui dans l'espace numérique en menant une lutte informationnelle, où les moyens augmentent et les techniques se multiplient afin de façonner l'information en fonction de ses intérêts stratégiques.

Pour le journaliste britannique Matthew d’Ancona, auteur de "Post-vérité. Comment riposter contre la désinformation", la crise des fake news va nous obliger à choisir quelle démocratie nous voulons. Il s’explique dans cet entretien accordé à "52 Insights".

Prix Nobel de la paix, la célèbre journaliste philippine estime que « le monde actuel est un bois sec prêt à s'embraser », la désinformation numérique étant l'allumette qui pourrait mettre le feu.

Longtemps réservées à la politique ou aux sciences, les attaques de désinformation touchent de plus en plus de sociétés, notamment cotées.

Le géant de la gestion d'actifs est l'objet d'une campagne complotiste.

La vérité, malmenée hier, est de plus en plus piétinée par des figures comme Donald Trump, Elon Musk, Vladimir Poutine. Idéologues, populistes et dictateurs ne s'embarrassent plus de l'exactitude des faits : ils cherchent par tous les moyens à enflammer les passions et à cultiver la colère pour démolir les valeurs démocratiques qui les dérangent. Giuliano da Empoli le décrit dans son remarquable essai "Les Ingénieurs du chaos".