Eric Zemmour candidat à la présidentielle : voilà le scénario qu'imagine son ami Patrick Buisson, qui travaille avec lui au lancement d'une "plate-forme" politique sur les décombres de la droite. Mais, pour l'instant, les deux compères sont assez seuls.

Itinéraire d'une lente dérive de la pensée conservatrice, aux Etats-Unis.

Sous ses sourires enjôleurs, cette pasionaria de 43 ans est devenue l'égérie du camp ultranationaliste. A la veille des législatives du 17 septembre 2019, elle donne des sueurs froides à Benyamin Netanyahou.

Des Etats-Unis au Royaume-Uni, du Brésil à la Hongrie, les gouvernements populistes penchent de plus en plus vers les extrêmes. Présence d'un second article intitulé "Le populisme est-il parti pour perdurer".

Les Républicains vont élire ce mois-ci leur nouveau patron. Mais, pour Gilles Richard, spécialiste d'histoire politique française, le mouvement, en déroute, manque de stratégie et d'idées.

Les échecs à la présidentielle et aux européennes ont plongé LR dans une crise sans précédent, et ce n'est pas l'élection de · Christian Jacob qui y mettra fin. Peut-être que l'avenir de. la droite dépendra de ses penseurs. Voici les meilleurs d'entre eux.

De 1977 à 2001, ce fut un règne sans partage. Avec Jacques Chirac puis Jean Tiberi, le RPR était maître incontesté de la capitale. Une guerre fratricide et l’évolution sociologique de la ville changèrent la donne au profit de Delanoë puis d’Hidalgo. Depuis, la droite court désespérément après son trône. Philippe Séguin, Françoise de Panafieu et Nathalie Kosciusko-Morizet s’y sont tous brisés. Et, si l’affrontement Griveaux-Villani fait naître quelques espoirs pour 2020, Rachida Dati peine à s’imposer chez les Républicains, ravivant le spectre des divisions et de la défaite.

Longtemps chasse gardée de la droite chiraquienne, le monde agricole a pris ses distances avec Les Républicains. Christian Jacob espère renouer les liens.

Bertrand de La Chesnais, ancien numéro deux de l'armée de terre, s'est lancé à l'assaut de Carpentras, dans le Vaucluse, avec le soutien du RN. Sur ces terres fracturées et hantées par le déclassement, le champ de bataille semble fertile.

La gauche paraît avoir abandonné à l'extrême droite le drapeau de Valmy et du Vercors. Un étrange reniement, car c'est, au contraire, la fusion entre la nation et l'idéal égalitaire de la République qui fonde depuis la Révolution la spécificité du "cas" français. Tandis qu'en 1815, en 1871 et en 1940, les classes possédantes confieront à l'envahisseur le soin de solder leurs comptes avec la République détestée.

Ils sont cinq, unis comme les doigts de la main. Cette année, ils ont pleuré l'ancien président. Cette année, ils se sont mis à rêver que l'un d'eux prendrait le relais.

Tony Blair avait théorisé une troisième voie social-libérale, Boris Johnson a réalisé une synthèse politique en miroir : le social-conservatisme. Entre souverainisme populaire et conservatisme classique. A regarder de près à l'heure où le Royaume-Uni dit "goodbye" à l'UE. David Goodhart, explique en marge de l'article qu'"il est plus facile pour la droite d'être à gauche sur l'économie".