Nous vivons presque tous en ville et pourtant chacun cherche à sa façon à redevenir « sauvage » : rêve d'une vie à la campagne, de congés au vert, de forêts urbaines. La perspective d'un effondrement, qu'il soit écologique ou pandémique, attise ce besoin d'ensauvagement. Idéalisée, la nature devient à la fois quête, refuge et solution face à une société de consommation qui manque de sens et détruit la planète. Le retour à la terre et à une vie plus autonome n'est pas nouveau ; ce qui est inédit, c'est l'intensification du phénomène et sa démocratisation.Sébastien Dalgalarrondo et Tristan Fournier sont sociologues. Habitants des villes, ils investissent, le temps des vacances, une grange isolée en Ariège où ils explorent les possibilités d'une vie hors flux. Petit à petit s'y construit leur nouveau terrain de recherche : la grange devient le centre névralgique de leur réflexion personnelle et professionnelle. Mêlant humour et distance critique, ils sondent plusieurs pistes pour tenter de comprendre cet appel du sauvage, ce qu'il dit de nous et de nos contradictions. Au fil de leur enquête, l'ambivalence de cet appétit de nature apparaît. S'y mêlent différents fils, différentes idéologies : l'utopie, le « c'était mieux avant », l'alternatif et le retour au mythe du chasseur-cueilleur. Et toutes ces pistes redessinent de nouvelles façons intimes de faire de la politique.

Avons-nous besoin de la nature pour être heureux ? Aux yeux d'Éric Lambin, aucun doute : l'altération du monde appauvrit l'expérience humaine ; elle altère nos affects, notre santé, notre sécurité. La défense de l'environnement, en plus d'en appeler à notre responsabilité, est la condition de notre bonheur. Si des pays comme le Bhoutan et le Costa Rica offrent quelques lueurs d'espoir, prennent acte des liens étroitement tissés entre bien-être et environnement, le tableau reste sombre. L'homme moderne est sévèrement séparé de la nature, et les lieux les plus nantis de la planète, à l'origine de sa dégradation, sont ceux qui ont le moins à en pâtir. Double constat amer aux conséquences sévères, dont l'émergence de nouvelles maladies ou encore de nouvelles sources d'insécurité fournissent les premiers symptômes.  Remarquablement documenté, cet essai pionnier témoigne de l'importance pour l'homme des satisfactions émotionnelles et spirituelles qu'il éprouve au contact du monde naturel.

Mêlant sciences et philosophie, l'auteur amène à effectuer un changement de perspective en considérant que la responsabilité s'établit dans une relation, dans une éthique du soin qui reconnaî t la vulnérabilité de tous. Il observe le lien fondamental existant entre les organismes vivants et leur milieu naturel, au gré des transformations destructrices ou bénéfiques de l'environnement. ©Electre 2020

Introduction à la pensée du sociologue, pionnier de la contre-culture et créateur de la notion d'écopsychologie, et sélection de textes illustrant sa critique du capitalisme et sa réflexion sur un idéal social écologique en rupture avec la pensée consumériste. ©Electre 2020

Des réflexions sur la nécessité de la décroissance et l'impasse de la production à outrance. Elles proposent des pistes pour sortir du culte de la croissance, un aperçu historique de l'industrialisation et de l'émergence d'alternatives et une évaluation des dégâts de la marchandisation systématique des ressources naturelles. ©Electre 2021

Comment l'histoire de la terre a façonné l'humanité  Lorsque nous nous penchons sur l'histoire humaine, nous nous intéressons  surtout aux grandes figures, aux mouvements démographiques, politiques ou  technologiques. Mais la Terre elle-même n'a-t-elle pas influencé notre destinée ?  Depuis les origines, notre espèce a été façonnée par notre environnement.  Des forces géologiques ont impulsé notre évolution en Afrique orientale, des  changements climatiques ont forcé la transition du nomadisme vers l'agriculture,  la tectonique des plaques a permis l'implantation de cités-États de la Grèce et  la Rome antique sur les rives nord de la Méditerranée, et même aujourd'hui le  comportement des électeurs aux États-Unis suit le lit d'une mer ancienne…À la croisée des sciences et de l'histoire, cet étonnant voyage dans le passé de  notre planète nous fait envisager autrement l'avenir de l'humanité.Traduit de l'anglais par Bernard Sigaud

- Dominique SILLAND introduit le colloque « Les relations du judaïsme à la nature » en analysant son sous-titre "l'homme est un arbre des champs", à partir des textes de la tradition juive. - Emmanuel CALEF, dans son écrit intitulé « Rabbin des bois, judaïsme et nature », montre comment le judaïsme intègre la nature dans une conception globale du rapport de l'homme au monde en faisant sien le projet divin. - Fabienne SABBAN analyse « La mutation des fêtes saisonnières juives de la nature à l'histoire » en étudiant le rôle du chiffre 7 qui structure certes le calendrier, mais surtout organise le fonctionnement économique et social de la société hébraïque. - Ezra BANOUN présente une réflexion écologique joyeuse et non culpabilisante dans son texte : « l'approche israélienne face aux défis écologiques : l'innovation pour corriger le monde ». A partir d'exemples tirés de la pratique israélienne, il montre de quelle manière la technologie est à même de répondre aux problèmes écologiques que l'homme doit affronter. - Jérôme BENARROCH présente « Des impasses de l'écologie d'après la pensée juive ». Il décrit deux grands courants de l'écologie politique et les confronte à la pensée juive . - Dominique SILLAND analyse la notion de « Méditation juive sur la nature » à partir des caractéristiques de la hitbodedout (esseulement), mot hébraïque désignant la méditation, en tant qu'elle prend pour objet la nature. Son étude s'appuie sur le Livre des psaumes, ainsi que des textes d'Abraham Maïmonique et de Rabbi Na'hman de Braslav.

Fondé sur l'analyse de quatre types de communautés, un exposé des correspondances entre société et agriculture, notamment sur le plan de la représentation du monde et de l'organisation. Dans la perspective d'une société écologique, l'auteur dessine une agriculture et une alimentation de la cohabitation et imagine les politiques qui permettraient leur mise en oeuvre. ©Electre 2020

Affirmant que l'agriculture est une nourriture à la fois de l'âme et du corps, l'auteur défend une conception de la terre comme une communauté vivante. Il importe donc de préserver sa bonne santé, idée qu'il développe en abordant des questions de vie familiale, de racisme, d'économie, de sexualité, d'alimentation, de théologie ou encore de politique. ©Electre 2020

La désobéissance fertile est un mouvement qui prône trois principes : s'intégrer dans la nature, améliorer les territoires et ne pas attendre que les lois changent pour agir en faveur de la protection de l'environnement. Dans ce manifeste, l'auteur invite à repenser la relation de l'homme à la nature afin que chacun redevienne un gardien du vivant. Il propose des pistes pour y parvenir. ©Electre 2021

L'auteure s'inspire de l'esprit des Lumières pour destituer le principe de domination au sein de la société contemporaine, marquée par le changement climatique, les crises sanitaires ainsi que la montée du nationalisme et des inégalités. Elle invite ainsi à créer une société démocratique et écologique respectueuse de la nature. ©Electre 2021

Des plateaux du sud de l'Ardèche où depuis cinquante ans il expérimente ses convictions, Pierre Rabhi tend ses mains aux femmes, aux hommes déterminés à conscientiser l'enjeu écologique. Son utopie n'a jamais trouvé autant de résonance. Sans doute parce que son cri est, en premier lieu, d'amour.