C'est un Alexandre Dumas jeune (20 ans), ambitieux et candide, entrant dans Paris à cheval, qui ouvre le récit. Prêt à conquérir la capitale et à découvrir cette ville aux mille promesses, il a pour tout arme sa jeunesse, sa rage de vivre, la force de ses rêves. Il laisse derrière lui une mère adorée et veuve vers laquelle il ne cessera de revenir et porte l'humiliation d'un père lâché par les armées napoléoniennes auxquelles il était toujours resté fidèle. Le fils n'aura de cesse de réparer cette blessure, ce qui explique peut-être sa soif de reconnaissance. Son arrivée à Paris ressemble à celle d'un Rastignac, mais sympathique qui, fort de son titre de "fils de général", fait le tour des protecteurs possibles à la recherche d'un travail. Engagé au sein du cabinet du duc d'Orléans, il y fait ses armes, travaillant plus que quiconque, ne cessant de s'instruire, avide de lectures et de culture. Très vite, il sait que c'est par l'écriture qu'il se fera un nom. Le théâtre et les grands comédiens de l'époque le fascinent. Il rêve d'un théâtre capable de véhiculer des idées nouvelles. Son premier essai est un coup de maître et, en 1829, "Henri III et sa cour" le propulse en une seule nuit au rang d'écrivain. Ce triomphe est le premier d'une longue série et bientôt suivront "Christine et Antony" qui feront d'Alexandre Dumas - quinze ans avant "Les Trois Mousquetaires" et "Le Comte de Monte-Cristo" - un auteur de théâtre majeur et une figure de proue du théâtre romantique. En l'espace de moins de dix ans, le jeune provincial émerveillé est devenu la coqueluche de Paris. De ces années de formation - allant de son installation à Paris en 1823 à son triomphe au théâtre - c'est à un récit enlevé et épique que nous convie Jean Lacouture.

Il n'existe pas pour l'instant de volume spécifiquement consacré à Joris-Karl Huysmans critique d'art des primitifs allemands et flamands. Ce volume veut réparer cet oubli en accordant une place prépondérante aux Trois Primitifs, et en particulier à l'analyse du retable d'Issenheim de Grünewald. Cet essai qui ne veut pas se contenter d'être un bilan, une somme, se livrera à une analyse détaillée de l'imaginaire dermographique de la critique d'art huysmansienne (d'où le titre du livre évidemment). Dans son désir de sublimation Huysmans veut toujours exténuer les intériorités physiologiques pour les faire passer sur l'extériorité épidermique. C'est cette fort complexe opération que mettra à jour le livre, montrant qu'à cet égard il existe une véritable solidarité, pour le moins inattendue, entre les premiers textes consacrés aux impressionnistes et ceux consacrés aux primitifs après la conversion. Mais en vérité s'agit-il encore vraiment de peinture une fois que Huysmans a rejoint l'église ?

Récits présentés dans l'ordre chronologique depuis la première escapade du récent bachelier dans les Pyrénées et en Corse (1840), jusqu'aux notes enregistrées à Carthage en prévision de la rédaction de Salammbô (1858). Ces textes livrent un Flaubert avide de découvrir le monde, parcourant l'Italie, la Bretagne, puis réalisant un long périple oriental qui le conduisit d'Egypte en Asie mineure.

Préface F.-Ch. Gaudard) S. Gazagne Poésie hermétique et poésie de l'absence P. Citti Le facteur et le scoliaste M. Vidal Figures de circonstance dans les Poésies de Stéphane Mallarmé L. Bougault L'esthétique de l'éventail : être, paraître et disparaître dans la poétique mallarméenne J.-P. Zubiate Ce qui s'éparpille : l'épreuve de la dispersion dans les Poésies de Mallarmé D. Alexandre « Nommez-nous. » : le poète dans les Poésies de Mallarmé J.-L. Steinmetz Deux « Petits airs » de Mallarmé D. Wieckowski Figures du refus dans les Poésies de Mallarmé X. Ravier Exégèses et exégètes mallarméens ou de Camille Soula à Paul Bénichou : réflexions C. Bayle L'art mallarméen du sonnet P. Alexandre-Bergues Mallarmé et la tentation du théâtre : L'Après-midi d'un faune et Hérodiade J.-M. Gouvard L'Alexandrin d'Hérodiade (1866-1898) C. Gruss Du motif à l'harmonie dans la poésie de Mallarmé : une poétique de la mosaïque L. Tibi Mallarmé ou le tumulte des sonorités transfusibles en du songe