Retrace cette vie et cette oeuvre balayées par le souffle d'un pays dont elles sont restées inconsolables. Les photos provenant de l'album de famille de Catherine et Jean Camus sont souvent inédites. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 10, 1998)

Tout au long d'anecdotes et de lettres choisies dans le lot important d'une correspondance s'étendant de 1937 à 1960, ressort un portrait de Camus, en ami, familier, généreux, rayonnant.

A qui a reçu le don d’écouter, quelques récompenses sont promises. Louis Nucéra possède ce don auquel s’ajoute celui d’une bienveillance sagace puisqu’elle exclut de sa nébuleuse les impostures, seraient-elles des plus masquées. Porté à magnifier des êtres d’une belle élévation, ce romancier des humbles raconte comment, d’abord téléphoniste à seize ans dans une banque, il a été amené à rencontrer, au fil des ans et des chemins de la vie : Kessel, Cocteau, Picasso, Cioran, Nabokov, Monfreid, Henry Miller, Brassens, Gary, Brel, Boudard, Félix Leclerc et d’autres que le poids de l’existence oppresse parfois mais que l’écriture, la lecture, la solitude subliment. Certains devinrent ses amis. Cocteau l’appela « le donneur de sang » ; Kessel « le cœur pur » ; Brassens « l’honnête homme ». Ils sont tous là, rendus vivants par la magie d’un observateur chaleureux et d’un styliste de haute tenue car, respectueux des hommes, Louis Nucéra garde pour la littérature un amour transi d’adolescent. Les livres aussi sont « ports d’attache ». Il était une fois à Nice un petit garçon qui grandit dans la vénération de sa mère. Cette présence tutélaire n’a cessé de l’escorter. Ainsi n’abdique-t-on jamais ses origines. Une mémoire infaillible a fait le reste.

C'est avec une émotion juste, entre joie et mélancolie, que Christian Signol égraine ses souvenirs d'avant 11 ans, moment tragique où il fut mis en pension à la ville, l'éloignant ainsi, mais provisoirement, de ses trésors d'enfance. ©Electre 2017

Chronique littéraire, artistique et politique de 1840 à 1940, cette saga d'une famille bien française révèle, au-delà des images d'Epinal, le vrai visage de la tribu Daudet.

Entre 1991 et 1997, Jean Rolin a séjourné à nombreuses reprises en Bosnie-Herzégovine. Il évoque ici le siège de Sarajevo et d'autres épisodes de la guerre et de l'après-guerre sur le territoire de l'ex-Yougoslavie.

Dans une maison gagnée par la décrépitude, une famille d'anciens kidnappeurs se terre dans l'angoisse et la suspicion. Les millions de la rançon dépensés, il leur faut désormais survivre dans la pauvreté et la méfiance mutuelle. Que s'est-il réellement passé dix-sept ans plus tôt quand la petite Marina a été enlevée à ses parents ? Aujourd'hui, personne ne veut plus évoquer ce coup de folie.

Ce roman retrace les origines de l'auteur du côté de son père. L'auteur laisse la parole à Caroline Arnaud, sa grand-mère. A une enfance presque sauvage succèdent quelques années d'école. Enfin l'apprentissage d'une vie qui sera rude et cependant relativement sereine. Récit sobrement écrit qui se lit avec intérêt.

Ce livre est une quête de soi à travers les lectures de l'enfance et de l'adolescence de M. Del Castillo, surtout les lectures de l'oeuvre de Dostoïevsky.

L'auteur raconte son enfance et la découverte de son histoire familiale, sa lutte contre la résignation des hommes de sa famille, habitués à la guerre, la pauvreté, sans aïeux et sans papiers de famille. Premier opus d'une série autobiographique.