L'ancien président de la Commission européenne s'appuiera sur un programme "radical et anticonformiste" pour battre Berlusconi le 9 avril 2006.

Il agace ses partenaires, révulse ses adversaires, mais continue de subjuguer ses partisans, ravis de le voir multiplier les provocations.

Après une attente interminable au cours de laquelle les deux camps ont cru à la victoire, l'union du centre-gauche a fini par l'emporter in extremis sur la coalition de droite menée par Silvio Berlusconi.

Face à la crise générale des idéologies et à la montée de "l'antipolitique", le très populaire maire de Rome a choisi d'inventer un Parti démocrate qui refuse de faire de l'antiberlusconisme le ciment de la gauche et qui a l'ambition de "combattre la pauvreté, pas la richesse".

En cinq ans de pouvoir, le chef du gouvernement italien a souvent mis l'Etat au service de ses intérêts privés. Un mélange des genres que les électeurs pourraient lui faire payer le 9 avril 2006.

Il est beau, habile, et bon gestionnaire. Cela suffira-t-il au maire de Rome pour priver Sua Emittenza de la victoire aux prochaines législatives ?

Sua Emittenza a pour lui l'argent et une écrasante campagne d'affichage. Mais une émission satirique, "le Huitième Nain", est en train de dérégler sa belle machine de propagande.

Le leader de la ligue du Nord déteste les émigrés, les gays, l'Europe et tout ce qui vient du Sud. Bouffon ? Certes. Mais dans quelques jours il risque fort d'être au pouvoir...

Vainqueur des "primaires de l'opposition", Romano Prodi sera le candidat du centre-gauche lors des législatives de 2006. Il lui reste à rédiger un programme de gouvernement...

Après le gouvernement Prodi qui avait assaini les finances publiques mais augmenté la pression fiscale, la majorité des Italiens ont voté pour Sua Emittenza en espérant qu'il les protégerait contre un Etat trop envahissant.