Si l'opposition, regroupée autour du Parti communiste, l'emporte dimanche aux élections pour la Douma, les chances de Boris Eltsine à la présidentielle de 1996 seront à peu près nulles.

La composition du nouveau Parlement russe traduit un net désaveu de la politique suivie depuis deux ans par l'équipe au pouvoir et comporte en germe un nouveau conflit entre l'exécutif et le législatif.

Le plus célèbre des opposants au maréchal Tito est un adversaire du régime de Belgrade. Il a cependant refusé de participer aux élections de dimanche et il explique pourquoi à Henri Guirchoun.

Alors que beaucoup de Russes doutent de la régularité des conditions dans lesquelles la Constitution a été adoptée, le résultat des législatives apparaît catastrophique pour le président, qui devra composer avec ses pires adversaires.

A Moscou, où les difficultés de la vie quotidienne l'emportent sur le débat politique, les résultats des élections du 12 décembre apparaissent de plus en plus imprévisibles.

Les élections du 12 décembre seront "libres" ? Assurément. Mais les conditions dans lesquelles elles ont été organisées apparaissent, aux yeux de beaucoup de Russes, comme fort peu "démocratiques". Et le souvenir de l'attaque du Parlement par les chars reste au coeur des controverses.

Le président russe, qui dispose de la majorité des deux tiers à la Douma, peut désormais faire réviser la Consitution, qui l'empêche de briguer un troisième mandat.