La plus grande entreprise française a longtemps tout misé sur le pétrole et le gaz. Mais avec la crise climatique, son PDG, Patrick Pouyanné, investit massivement dans le solaire et l'éolien... sans pour autant laisser tomber les énergies fossiles, au grand dam des ONG.

La course au gigantisme des éoliennes est sans doute un moyen pour tenter d'augmenter leur capacité de production, notamment en offshore.

Les éoliennes ont mauvaise presse, et leurs avocats se font plutôt discrets, ces temps-ci. Accusées de nombreux maux - au mieux d’être inutiles, au pire d’être nuisibles face au réchauffement climatique – elles sont pourtant indispensables à la transition énergétique, démontre Cédric Philibert dans son livre « Eoliennes, pourquoi tant de haine » (éditions Les Petits matins), publié début mars.

Les ennemis des éoliennes dans les campagnes sont priés d'expliquer à leurs concitoyens ce qu'ils ont de mieux à proposer à la place. En 2023, avec une production record de 49 térawattheures (la production moyenne de huit réacteurs nucléaires), elles ont assuré pas moins de 11,1% de la consommation électrique des Français, selon le dernier "Panorama de l'électricité renouvelable". Et ainsi franchi la barre symbolique des 10%. Données chiffrées. Graphiques.

Elles ne généreraient pas assez d'énergie, accapareraient une grande partie du territoire, leurs équipements se recycleraient mal... Les énergies renouvelables font l'objet d'une défiance en France en 2021, tant de la part d'une partie de la classe politique que de la population. Pourtant, derrière les soi-disant inconvénients de ces énergies se cachent souvent des arguments faux ou tout du moins fallacieux, rapportés par des lobbys comme le nucléaire.

La ressource éolienne se réduira dans l'hémisphère Nord à l'horizon 2100. En cause ? Le réchauffement fulgurant de l'Arctique, qui grippe le moteur du vent, à savoir l'écart thermique entre tropiques et pôles. Ce déclin ne sera que partiellement compensé par des gains dans l'hémisphère Sud, où la disposition des continents est différente.

Pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles, les pouvoirs publics incitent désormais les particuliers à électrifier un certain nombre d'usages. Photovoltaïque, éolien, géothermie, microhydraulique, « low-tech » ... Voici les solutions technologiques qui permettent de produire son énergie soi-même. Sommaire. Vers des citoyens producteurs d'énergie renouvelable. Photovoltaïque : bien négocier son virage solaire. Eolien : à la recherche d'un nouveau souffle. Microhydraulique : ne pas se retrouver à sec. Géothermie : utiliser la chaleur du sol pour se chauffer.