Le double attentat d'Istanbul va accélérer le projet de réforme constitutionnelle qui permettrait à Erdogan d'avoir les pleins pouvoirs.

Le président islamiste, qui a nourri Daech avant de le bombarder et qui a rallumé le brasier kurde, transforme la Turquie laïque et ouverte en cible prioritaire de la terreur.

La politique du président Erdogan est en train de saper le dernier espoir de voir un pays musulman démocratique et moderne, selon ce journal libanais.

Depuis le début de la crise diplomatique entre Ankara et Amsterdam, la presse pro-Erdogan tire à boulets rouges sur les Européens. L'Europe n'a plus rien à proposer au monde, estime ce quotidien islamiste proche de l'AKP, le parti au pouvoir.

L'affaire du meeting turc autorisé à Metz le 11 mars dernier dévoile autant l'arrogance de Recep Tayyip Erdogan que les incohérences, européennes et françaises face au maître chanteur d'Ankara.

Alors que le Parlement a adopté des amendements qui donnent au président turc des pouvoirs illimités, nous avons rencontré la romancière Asli Erdogan. Victime de la chasse aux sorcières que connaît le pays, elle sort de quatre mois et demi de détention.

Selahattin Demirtas et Abdullah Ocalan incarnent la renaissance d'un peuple. Le premier se trouve au centre du jeu politique turc. Le second, séquestré sur une île, est considéré comme un "terroriste" par Ankara. Quels liens entretiennent-ils ?

Etat des lieux du marché turc de l'édition touché par une vague de fermetures de maisons d'édition depuis l'été 2016, suite à la "purge" engagée par le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan au lendemain du coup d'Etat manqué qui le visait. Les 3967 maisons recensées ont enregistré un CA de 2,125 milliards d'euros de CA, faisant de la Turquie le 11e marché du livre dans le monde, selon l'Union internationale des éditeurs.

Le parti islamiste modéré actuellement au pouvoir à Ankara est-il une machine politique au service d'un opportuniste ambitieux ? Ou le meilleur rempart contre une offensive politique des extrémistes musulmans ? Ou une couverture provisoire pour les groupes clandestins qui veulent instaurer un Etat islamique ?

Pris de folie des grandeurs, le président turc veut remanier l'histoire nationale. Son but ? Promouvoir l'héritage impérial et islamique du pays. Au risque de prendre des libertés avec les faits.

Endeuillée par le double attentat d'Ankara, la minorité kurde souligne la responsabilité du président turc, mis en difficulté au Parlement par le parti prokurde HDP, et empêtré dans ses liens avec l'Etat islamique en Syrie.

L'un est le dernier protecteur du régime de Bachar al-Assad, l'autre a juré la perte de ce dernier. Les intérêts contradictoires de la Russie et de la Turquie en Syrie représentaient un risque prévisible. Et compliquent un peu plus la formation d'une grande coalition contre le groupe Etat islamique.