L'une est prix Nobel de littérature, l'autre directrice d'études à l'EHESS. Mais quand Annie Ernaux et Rose-Marie Lagrave discutent, c'est de leur origine populaire, de la honte qui colle, mais dont on ne veut pas se défaire complètement...

Retour dans les décennies 1980 et 1970 avec deux oeuvres personnelles et ouvertes à la fois.

A 82 ans, l'auteure de "la Place" et des "Années" est la première écrivaine française couronnée par l'Académie de Stockholm. Un sacre parfaitement justifié.

Ce 10 décembre 2022, la première lauréate française du prix Nobel de littérature sera couronnée à Stockholm. Fin octobre, nous avons passé quarante-huit heures avec elle lors d’une visite triomphale en Italie, son “deuxième pays”, que gouverne désormais Giorgia Meloni. Sommaire. Annie Ernaux, l'écriture et la vie, l'interview. Pourquoi tant de haine ? "Une étrange connivence", par Antoine Compagnon. "Une grande soeur", par Brigitte Giraud.

L'écrivain publie un superbe récit sur sa jeunesse marquée par sa liaison avec la future lauréate du prix Nobel (de trente ans son aînée), une femme à l'oeuvre « tissée de mensonges par omission ».

Étudiant en CAP-BEP dans l'Eure, devenu professeur de littérature française à l'université de Naples, cet ex-petit délinquant s'est imposé comme l'un des spécialistes français des écrits autobiographiques. Par ailleurs romancier, il va sans doute créer la polémique cette année avec "Mauvais élève", récit acide et magnifiquement écrit décrivant sa relation avec Annie Ernaux. Où condition et domination sociales ne sont pas forcément là où on les imagine...

Plébiscitée par les sociologues, l’auteure des Années semble jusqu’alors moins intéresser les historiennes et historiens. Une rencontre en octobre prouve le contraire.