Poursuivant un tour d'Europe débuté en 2017, l'écrivain a visité le mausolée de Franco. Soixante ans après son édification, le monument reste le symbole des fractures d'un pays qui croyait avoir enterré son passé. D'autant que l'actuel Premier ministre, Pedro Sanchez, a promis de déplacer la dépouille du dictateur.

Il y a près de 530 ans, les deux royaumes de la péninsule Ibérique ont divisé le monde en zones d’influence, avec la bénédiction du pape.

Le roi de Castille et de León a laissé de lui l’image d’un monarque bien trop occupé à contempler les étoiles pour prêter attention à la conduite de l’Etat. Il fut en réalité un souverain ambitieux à la tête d’un royaume en pleine expansion au XIIIe siècle.

Pourquoi deux nations dans une seule péninsule Ibérique ? Vu de l’extérieur, cela pourrait sembler incongru. Le Festival international du film d’histoire de Pessac sera l’occasion de comprendre leur proximité et leurs différences.

Les 17 et 18 juillet 1936, un coup d’État tente de renverser la République espagnole, où un Front populaire, de gauche, dirige le gouvernement. L’échec du putsch plonge le pays dans la guerre. Pendant trois ans d’un conflit sanglant, les insurgés, rangés derrière le général Franco, affrontent le camp républicain. En 1939 les franquistes, aidés par l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie, sortent victorieux. Mais la loi martiale n’est officiellement levée qu’en 1948, le temps de « purger » l’Espagne et de mettre en place un système répressif.

La dictature espagnole est l’une des plus meurtrières en Europe. Le système répressif, confié à la justice militaire et à la Garde civile, maintient ses caractéristiques essentielles jusqu’à la mort du Caudillo. L’Église catholique est un autre pilier du régime franquiste, qui permet au clergé d’imposer son ordre moral, au moins jusque dans les années 1960.