A mille jours de la fin de son mandat, les décisions du président sont de plus en plus ouvertement critiquées, y compris à l'intérieur de son propre camp.

Depuis les années 1980 - et plus encore depuis l'arrivée de Bush -, les chrétiens conservateurs ont une influence évidente sur certains aspects de la diplomatie américaine.

En novembre 2001, George W. Bush autorisait la création de tribunaux militaires pour juger les "ennemis combattants". Suite à l'action de quelques avocats, la Cour suprême doit, à partir du 28 mars 2006, examiner la légalité de ces commissions spéciales.

Depuis quelques semaines, nominations et changements de postes se multiplient à la Maison-Blanche. Sans doute le président espère-t-il donner une impression de renouveau à l'approche des élections d'automne.

Les autorités américaines semblent déterminées à réduire le nombre de détenus retenus sur la base installée à Cuba. Mais le transfert de prisonniers vers leurs pays d'origine relève du casse-tête.

Fatigués des maladresses du président et du Congrès, les électeurs les plus à droite pourraient snober le Parti républicain lors des élections de mi-mandat, en novembre.

L'ancien vice-président multiplie les conférences afin de mobiliser l'opinion face à la catastrophe écologique qui s'annonce. Mais pourquoi n'a-t-il pas agi lorsqu'il était au pouvoir aux côtés de Bill Clinton ?

Le Pentagone refuse d'inclure dans ses manuels l'interdiction de traiter les prisonniers de façon "dégradante et humiliante". Mais le département d'Etat n'est pas d'accord.

Plutôt que de négocier avec le Sénat, les représentants républicains ont lancé une série d'auditions publiques sur l'immigration. Une façon de repousser le vote de la réforme après les élections de mi-mandat.

Malgré la décision des juges de la Cour suprême concernant la prison de Guantanamo, la Maison-Blanche continue de défendre ses tribunaux militaires spéciaux et refuse d'appliquer la convention de Genève.