Pour briser la fronde de l'OM, qui avait osé braver l'autorité des instances internationales du football, Joao Havelange, président de la FIFA, était prêt à mettre la France au ban des nations. Il a eu gain de cause.

De l'enquête fiscale lancée à Los Angeles contre l'un des hauts dirigeants de la Fifa jusqu'à l'inculpation de quatorze de ses responsables, retour sur les soupçons de corruption généralisée qui font trembler le football mondial.

Dans "Le Scandale de la Fifa", le journaliste Andrew Jennings dissèque le système et les hommes qui ont mis en coupe réglée l'univers du foot-business, ce nouvel eldorado qui a fait la fortune d'une poignée de corrompus.

Accusé de malversations, le président de l'UEFA a été malgré ses dénégations condamné par la Fifa à une suspension de huit ans de toute activité liée au football. Une décision qui enterre ses rêves de présider l'an prochain la Fédération internationale.

Le 11 juin débute, à Johannesburg, la Coupe du monde 2010 de football. Organisatrice de l'événement, la Fédération internationale de football association (FIFA) affiche une prospérité insolente. Cependant, les critiques abondent : le mode de fonctionnement jugé autoritaire, pratiques douteuses dont se rendraient coupables ses dirigeants. M. Joseph Blatter, son président, concentre les reproches : achat de votes, pots-de-vin, détournement des droits de retransmission de matchs...

C'est en août que Michael J. Garcia, ex-procureur américain, livrera les conclusions de son enquête sur l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. Gros plan sur l'Eliot Ness qui fait trembler la planète Foot.

Ancien collaborateur de Joseph Blatter, le Français Jérôme Champagne briguera en mai 2015 la présidence de la Fifa, qu'il souhaite à la fois plus forte et plus démocratique. Il s'en explique.

Pour obtenir l'organisation de la compétition en 2018 et en 2022, la Russie et le Qatar ont-ils soudoyé des membres du Comité exécutif de la Fifa ? Certains l'affirment et réclament des sanctions exemplaires. Ont-ils la moindre chance d'être entendus ?

Michel Platini souhaite porter de trente-deux à quarante le nombre des équipes finalistes. Jérôme Champagne, son possible adversaire pour la présidence de la Fifa en 2015, est contre. Il s'en explique.

Fils d'un immigré italien, icône hexagonale, star mondiale puis patron du football européen, il évolue sur un terrain où l'argent et les réseaux d'influence sont aussi importants que l'amour du ballon. Longtemps intouchable, le voilà rattrapé par le "Qatargate". Simple accident de jeu ou fin de match ?