Certaines entreprises françaises se positionnent en pionnières sur le plan de l'égalité professionnelle entre hommes et femmes. Elles revoient la classification des emplois, elles mettent en oeuvre des mesures concrètes facilitant l'articulation vie familiale - vie professionnelle, elles négocient des accords pour supprimer les écarts salariaux entre les femmes et les hommes. Tour d'horizon des bonnes pratiques à travers plusieurs cas d'entreprises. Pas de chiffres.

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars, de nombreux articles et statistiques ont été publiés ce printemps dans divers domaines illustrant les avancées du statut de la femme dans la société. Sur le plan des revenus, même si les choses progressent doucement en France et pourraient évoluer plus rapidement dans les prochaines années, comme le soulignait Patrice Cailleba dans ces colonnes en janvier dernier, le "plafond de verre" demeure une réalité dans bien des pays.

Les femmes cadres sont payées 18 % de moins que leurs homologues masculins. Infographie.

Malgré les conquêtes du mouvement féministe - accès au marché de l'emploi, diminution des écarts salariaux dans certaines contrées... - des femmes travaillent encore dans de moins bonnes conditions que les hommes et gagnent de moindre rémunérations. Elles sont davantage employées à temps partiel, souvent involontaire, et de plus en plus exposées à des horaires de travail atypiques : travail de nuit, le dimanche, horaires irréguliers. Surreprésentées dans les étiers dévalorisés tels que le travail du care, elle continuent d'assurer la majeure partie du travail non rémunérer.

Aux unes, l'ombre du foyer ; aux autres, l'espace public en plein jour. Cette grande division peut sembler caricaturale au XXIe siècle. Pourtant, les transformations sociales des décennies écoulées n'ont pas annulé sa pertinence. Si l'accès des femmes à une activité rémunérée a progressé dans le monde, une bonne partie du travail domestique échoit désormais aux plus pauvres d'entre elles, souvent issues de l'immigration. Mal rémunérées et cantonnées à la précarité, elles sont le nouveau visage du prolétariat. Sommaire. Indispensables et pourtant invisibles. Préhistorique, le patriarcat ?