Godard, Hou Hsiao-Hsien, Imamura, Lynch, Moretti, Oliveira, Rivette (sans oublier les "Cahiers" comme invités d'honneur) : la sélection du festival de Cannes 2001 laisse présager une grande cuvée.

Un Moretti qui nous comble, un Haneke tordu mais marquant, une Huppert magistrale : qu'est-ce donc qui, dans ce palmarès 2001, nous laiss un goût d'insatisfaction ? Sans doute ces oublis de taille, Piccoli, Oliveira et Rivette. Et l'absence totale de surprise.

Bellocchio, Yoshida ont offert des films dépassant ce qu'on attendait d'eux. Ils nous ont conquis : Pablo Trapero, Yann Dedet ou Carlos Reygadas sont des noms que l'on retiendra.

Il y a deux semaines, le 62e Festival de Cannes remballait le tapis rouge. Nous étions sur la Croisette avec des lycéens français et allemands qui, eux aussi, ont décerné leur palme !

Le grand jeu des rumeurs, toutes sélections confondues, bat son plein. Deux certitudes : la fresque musicale "Moulin-Rouge" de l'Australien Baz Luhrmann, avec Nicole Kidman et Ewan McGregor, fait l'ouverture, en compétition, et Liv Ulmann remplace Jodie Foster à la présidence d'un jury dont Terry Gilliam et Mathieu Kassovitz devraient faire partie.

L'écrivain Barry Giffort, auteur, entre autres, de "Sailor et Lula", a travaillé à plusieurs reprises avec David Lynch. Souvenirs et réflexions nourrissent le portrait qu'il dresse de ce cinéaste visionnaire qui s'apprête à devenir pour quelques jours un président visionnaire.

Grand-messe du business et de la frivolité ? Péplum médiatique ? Radicalisme underground ? Une exception culturelle ? Une culture de l'exception ? Impossible d'échapper à ce tir groupé de questions quand il s'agit d'aborder le festival de Cannes.

Elle a électrisé la cérémonie de clôture du Festival de Cannes avec un discours enlevé, féministe, humaniste et brut de décoffrage qui n'a pas plu à tout le monde. Il a, en revanche, beaucoup séduit "Causette", qui s'est précipitée pour rencontrer la réalisatrice de "Divines". Son premier long-métrage est une claque, qui a reçu, à juste titre, la Caméra d'or. Et Houda Benyamina, une guerrière à l'énergie communicative.

Pêche miraculeuse dans la Grande Bleue cette année ? En tout cas, Cannes 2016 a aligné de gros poissons dans une forme éblouissante : Jarmusch, Farhadi, Nichols et consorts. Et noms moins familiers mais tout aussi frétillants : Maren Ade, Damien Manivel, Andrea Arnold... Sans oublier de drôles de créatures des abysses, aussi géniales qu'inclassables, à l'image des films d'Albert Serra et Julia Ducournau. Tour d'horizon de ce qu'on a ramassé dans les filets bien garnis des multiples sélections. Sommaire. L'amour à la plage. La mort dans l'oeil. La belle et la bête à poils.