Le pays de l'érable vient de légaliser la consommation et la culture de la marijuana. Mais le Québec multiplie les restrictions. Reportage.

Les trois principales agences américaines de notation financière vont bientôt rendre leur verdict pour l'Hexagone. Avec un risque de dégradation due au dérapage des dépenses publiques. Un bulletin que les très puissantes Fitch, Moody's et Standard & Poor's, apparues dans l'actualité depuis la crise de 2008, rendent au terme d'un travail très encadré et de discrètes réunions avec les banques centrales et les responsables politiques.

Elle conseille les Etats sur la gestion de leurs finances publiques et sur leurs politiques économiques. Depuis le début de la crise sanitaire, l'activité ne manque pas...

Bercy use jusqu’à la corde toutes les ressources du ‘quoi qu’il en coûte’ pour laisser une ultime chance au redressement.

Disons-le : si l'économie repart, c'est grâce à l'argent injecté par l'Etat depuis deux ans. Problème, les décideurs économiques et politiques veulent que tout redevienne comme avant. Pourtant, la France a besoin de la puissance publique pour se réindustrialiser.

La France sera à la tête de la présidence du Conseil de l'Union européenne au premier semestre 2022. L'un des principaux sujets de ce mandat sera la réforme des règles budgétaires européennes, qui limitent notamment l'endettement des pays de la zone euro à 60 % de leur PIB et leur déficit budgétaire à 3 %. Mais la crise économique engendrée par le Covid-19 a fait valser ces limites : la zone euro affichait un taux d'endettement de 90 % fin 2021, et a même dépassé les 100 % au premier trimestre 2021.

"Il faut garder l’oeil sur une chose et une seule : combien le gouvernement dépense-t-il", a dit un jour Milton Friedman. Aujourd’hui, il aurait les yeux qui brillent. Les gouvernements ont dépensé 17 000 milliards de dollars pour la pandémie, y compris les prêts et les garanties, pour un total combiné de 16 % du PIB mondial. Selon les prévisions actuelles, la part des dépenses publiques dans le PIB sera plus importante en 2026 qu’elle ne l’était en 2006 dans toutes les grandes économies avancées.

Dernier Etat des Balkans dont l'accession à l'indépendance, en 2006, a été reconnue à l'ONU, le Monténégro est plongé dans la tourmente. Endetté auprès d'une banque chinoise pour la construction d'une autoroute, ce pays ne peut pas rembourser et est menacé de concéder des territoires à la Chine.

La France a pris la présidence du Conseil de l’Union européenne le 1er janvier 2022. Un rôle qui lui a échu en lieu et place du Royaume-Uni, désormais hors de l’UE. A quatre mois de la présidentielle, en plein rebond épidémique dû au variant Omicron, cette tâche est-elle, comme le suggère "The Economist", un cadeau empoisonné pour le président français, mais surtout pour l’UE ? Ou bien Paris va-t-il en profiter pour avancer ses pions dans d’importants dossiers, comme le pacte de stabilité ou la labellisation verte de l’électricité nucléaire ?

La crise du Covid a rappelé combien les agents de l'Etat sont indispensables. Mais certains d'entre eux font, pour ainsi dire, "mieux". Contrôleurs fiscaux, inspecteurs d'ARS, douaniers, ceux-là contribuent à remplir les caisses du Trésor public. A condition de recruter au lieu de couper dans les effectifs.

Le remplacement de la redevance par une fraction de la TVA est loin de garantir un financement stable et pérenne de l'audiovisuel public français.

Durant leurs vacances, les Français doivent payer la lourde note de services publics en lambeaux, rongés jusqu'à la moelle. Désormais, la course au système D s'impose partout.