Au terme d'une année 2015 particulièrement sinistre, marquée par une succession d'actes de violences commis au nom de la religion, on a assisté pendant les dernières semaines à un regain d'intérêt pour les vertus de l'oecuménisme. Le fait que les anniversaires de la naissance du Christ et du prophète Mohamed aient coïncidé cette année le 24 décembre a renforcé l'engouement de certains pour la célébration de la solidarité interconfessionnelle. On s'est ainsi félicité de l'initiative d'une association de musulmans qui a décidé de protéger des chrétiens venus assister à la messe de Noël à Lens.

La modernité nous laisse privés de vérité, mais toujours en quête de sens. Nous souffrons d'une "maladie du croire" parce que nous n'avons même plus la force de douter. Dans le sillage de Paul Ricoeur, il est possible d'assumer "une foi post-religieuse".

Combien d'idées reçues associent le christianisme à une ascèse culpabilisante et à l'esprit de sérieux ? Rien n'autorise vraiment une telle identification entre foi et refus du plaisir. Et l'humour en spiritualité demeure le meilleur garde-fou contre un certain puritanisme.

Plus de cinquante ans après l'ouverture du Concile Vatican II, la question rebondit avec une particulière acuité : ce Concile dont on a célébré la puissance d'innovation n'aurait-il pas brisé une continuité essentielle à la foi chrétienne ? Parfois l'interrogation se fait radicale : l'intégrité de la foi a-t-elle été sauvegardée ?

Bastion démocrate peuplé d'intellos et de yuppies, c'est la ville de tous les péchés pour les évangéliques. Pas vraiment le terreau des églises qui fleurissent ailleurs aux Etats-Unis. Pourtant, à coups de sermons truffés de références culturelles, Timothy Keller a su convertir les New-Yorkais. Et faire prospérer sa petite entreprise.

Jean d'Ormesson n'a pas la foi. Mais il tient la religion catholique pour sienne et n'en voit pas de meilleure, ne tarit pas d'éloges sur la civilisation musulmane et aurait pu faire appel à un rabbin pour son dernier voyage.

Des peintures préhistoriques aux bestiaires médiévaux, des sacrifices offerts dans la Grèce antique aux mythologies celtique et scandinave, partout et toujours l'animal semble occuper une place de choix dans les pratiques et croyances religieuses. Pourquoi ? Quelle fonction lui est dévolue ? Quel est son statut par rapport à l'homme, que d'aucuns considèrent comme un animal lui aussi ? Et par rapport aux dieux ? Explorant diverses aires culturelles et époques, ce dossier entend apporter des éléments de réponse.