Enseigner Mai 68 est une gageŁure. D'abord parce que cet événement n'a pas de place en tant que tel dans les programmes de lycée, mais peut s'inscrire dans plusieurs parties du programme. Cette absence de l'événement en tant que tel semble d'ailleurs bien symptomatique de la difficulté à lui donner un statut dans l'histoire scolaire en France : mythe ou fait historique ? Sommaire. Enseigner Mai 68. Mai 1968 dans les manuels : apolitique et parcellisé.

Si certains rêvaient d'en finir avec Mai 1968, ils risquent d'être déçus. Une série d'expositions célèbre en effet le cinquantenaire des événements et invite à s'interroger sur la façon dont les images en ont façonné la mémoire, au risque de l'ambiguïté.

Pour célébrer les 50 ans de Mai-68, la ressortie de "Cocktail Molotov", le second film de Diane Kurys, semble tomber à pic. Son premier, "Diabolo Menthe", réalisé deux ans plus tôt, avait fait forte impression et récolte le prix Louis Delluc. "Cocktail Molotov" n'avait sans doute pas provoqué le même engouement lors de sa sortie et n'était plus visible depuis longtemps (le DVD n'a jamais été édité). Notre désir était grand de voir s'il n'avait pas trop vieilli... La réponse est sans ambiguïté : c'est non.

En 1968, notre hebdomadaire se rangeait du côté des manifestants et des grévistes. Et la contestation gagnait la rédaction. En complément, l'album des lecteurs.

Les étudiantes furent aussi impliquées que les garçons dans les événements de Mai, mais les récits les passent souvent sous silence. L'historienne Michelle Perrot raconte cet oubli et la manière dont s'organisa la riposte, notamment avec la création du MLF. En complément, le témoignages de femmes recensé dans l'article "De Mai à #Meetoo, même combat ?".

Entre critique et défense, souvenir et oubli, l'événement a rencontré à chaque décennie un écho mémoriel différent.

Les médias français célèbrent le 50e anniversaire de la révolte de Mai 68 à Paris. Mais au-delà de la France, 1968 fut une année très chaude dans de nombreux pays !