Grèves à la SNCF, à la RATP, chez Air Inter, conflits chez Renault, Yoplait ou Otis, paralysie en Corse... Pour la première fois en France, les Français se lancent dans des mouvements revendicatifs en période électorale...

Il y a douze ans, M. Jacques Chirac fit de la lutte contre la "fracture sociale" l'objectif de sa présidence. Il devait être atteint grâce à la baisse du chômage et à l'augmentation des salaires ("La feuille de paie n'est pas l'ennemie de l'emploi"). Alors que s'ouvre une nouvelle campagne présidentielle, le niveau de vie des catégories populaires continue à se dégrader, en particulier à cause du coût du logement.

a va si mal que ça ne peut aller que mieux... Voilà à peu près, résumé à la Coluche, le diagnostic des experts pour l'année 1994. Maigre consolation : l'économie française aurait touché le fond du sac !

Le déficit budgétaire se réduit... Bravo ! Mais comment se fait-il qu'en deux ans la dette de l'Etat augmente de 1 000 milliards de francs ?

Jean-Paul Fitoussi est l'un des meilleurs observateurs de la politique économique. Patron de l'Observatoire français des Conjonctures économiques, il donne ici un diagnostic qui va à l'encontre des cocoricos de Matignon...

Tout le monde est d'accord : la France elle aussi a retrouvé le chemin de la croissance. Mais la consommation des Français est toujours en panne...

Les économistes n'y croient pas... Mais ils ont tort. La canicule est bonne pour les affaires. Et pas seulement pour celles des marchands de glace ou des fabricants de ventilateurs. Pour l'économie, mieux vaut que le thermomètre soit haut en été que bas en hiver !

La croissance est de retour, c'est sûr. Mais attention ! prévient Jean-Paul Fitoussi, le patron de l'Observatoire français des Conjonctures économiques, l'un des meilleurs observateurs de la politique économique : pour qu'elle permettre de faire baisser le chômage, il faut qu'elle soit durable...

Voici l'héritage qu'elle trouvera au lendemain de sa victoire. De quoi donner des sueurs froides à ceux qui rêvent de reprendre le pouvoir.

Un coup de rigueur, un coup de relance... A quinze jours d'intervalle, le Premier ministre a pris un virage à 180 degrés. Hier il limitait les déficits en augmentant les impôts. Aujourd'hui il multiplie les dépenses en lançant un grand emprunt. Que s'est-il passé ? Erreur de diagnostic ? Faute dans le choix du traitement ?

Bien sûr, il y a les banlieues, le chômage, l'exclusion... Mais au terme d'une longue randonnée au coeur de cette nation paradoxale, la conclusion s'impose, qui paraît démentir jusqu'aux électeurs : dans quel pays du monde vit-on mieux qu'ici ?

En six questions, voici les conséquences de la dépréciation du franc sur l'économie française et la vie des Français.