A force de trop s'inspirer de la France, le président des Etats-Unis finit par oublier les valeurs américaines. Une erreur grossière, estime le chroniqueur Roger Cohen

Ni la CFDT, ni le Medef, ni le gouvernement ne peuvent se permettre un échec dans la négociation sur le travail. Politiquement, l'accord fera date. Socialement, c'est moins sûr...

Le temps ne lui fera pas de cadeau : après six mois au rythme des couacs et des tergiversations, François Hollande ne peut plus attendre. Il doit désormais se hisser à la hauteur de la tâche et de sa fonction. Le moment est venu pour lui de dire, enfin, ce qu'il pense.

L'Express a évalué l'action des 15 titulaires les plus importants. Michel Sapin et Manuel Valls pointent en tête. Laurent Fabius, Vincent Peillon et Delphine Batho sont à la traîne.

Croissance ajournée, réformes en panne, gouvernement dépassé, sondages en berne. Pour le président, le printemps est glacé. Parce que des erreurs ont été commises depuis dix mois. Parce que ce qu'il met en oeuvre n'est pas hollandais et que ce qui était hollandais n'a pas marché.

Ulcéré par les attaques permanentes et le réveil des ambitions, le Premier ministre sort les griffes. Pour sauver ce qui peut encore l'être : sa peau.

Effacer des délits commis par des salariés en lutte ? Les communistes avaient imposé cette proposition qui faisait hurler la droite et le patronat. Le chef de l'Etat a fini par y renoncer : aucune raison de faire un cadeau à cette gauche si encombrante.

Voilà trente ans, la chaine cryptée sortait des limbes. L'occasion pour son fondateur de revenir sur sa gestation et de décocher quelques flèches. Alors même que la pionnière de la télévision payante tente de se réinventer.

Drapeau tricolore ou drapeau blanc ? Buste de l'Empereur ou de Marianne ? Aigle ou bonnet rouge ? Fleurs de lys ou arbre de la liberté ? Tout au long du XIXe siècle, royalistes, républicains, bonapartistes s'affrontent aussi à coups d'emblèmes, de signes, d'effigies. Autant d'armes destinées à discréditer et à éradiquer l'adversaire.

De la présidence de la République à l'Assemblée nationale, en passant par le Sénat, la quasi-totalité des régions, la majorité des départements et celle des grandes villes, le Parti socialiste monopolise presque tous les leviers du pouvoir. Que va-t-il - et que peut-il - en faire ?