Le patron de France Télévisions défend l'unité du service public et la télévision numérique terrestre face à l'érosion inéluctable des grandes chaînes.

Le saltimbanque, le présentateur des "Racines et des ailes" cachait un habile stratège. Soucieux de son image, plaçant ses hommes à la tête des chaînes, le nouveau président de France Télévisions va devoir prouver qu'un bon politique peut faire aussi un bon patron.

Présentateur de l'émission phare "Des racines et des ailes", le dandy un peu snob s'est mué en PDG exigeant de France Télévisions, la télé publique. Opéras ou pièces de théâtre en prime time côtoient des émissions grand public.

Cofondateur de Canal+, il a été nommé en mai à la présidence de France Télévision. Cet énarque au sourire si doux vient de prouver qu'il sait aussi faire tomber les têtes.

Fin de pub, nomination du patron : l'Elysée contrôlera bientôt France Télévisions à 100%. La fin d'une indépendance bien difficile à affirmer

Plus question, pour France 2 ou France 3, de singer TF1 pour mieux la combattre, au risque de perdre toute identité. En réduisant de 12 à 5 minutes le temps de publicité par heure et en faisant payer plutôt les contribuables, le gouvernement veut libérer les chaînes de télévision publiques des contraintes de l'Audimat quotidien pour imposer la qualité...

Pourquoi six candidats se disputent-ils la régie publicitaire de France Télévisions, qui perdra 90% de sa marge brute, en 2012, avec l'arrête définitif de la publicité ?

Grand nettoyage à France Télévisions : Franz-Olivier Giesbert, Daniel Picouly et Eric Naulleau sont virés. Seule demeure ″La Grande Librairie″, de François Busnel. Peut-on encore parler de livres (à la télévision) ?

Rémy Pflimlin, le patron de France Télévisions nommé il y a un an, défend sa vision de la télé publique et dément être un homme du président.