Le duel entre les candidats socialiste et frontiste lors du second tour de la législative partielle du Doubs, le 8 février dernier, s'est conclu par l'échec du Front national, qui a pourtant mobilisé une bonne partie des électeurs de droite. Une nouvelle fois, les dirigeants politiques se sont focalisés sur l'opportunité d'un front républicain. Et si celui-ci n'avait jamais existé ?

On a longtemps cru que la montée du Front national était conjoncturelle, liée avant tout à la crise économique et à sa démagogie pour en rejeter les conséquences (chômage, pauvreté, insécurité) sur les immigrés... Mais depuis trois ans et surtout depuis 2014, il est à un niveau très élevé et constant à toutes les élections. Il faut donc s'y résoudre : son implantation est de plus en plus consolidée, ce qui lui permet de se présenter comme une alternative aux deux grands partis dominant depuis longtemps la scène politique française - Les Républicains et le Parti socialiste.

Le pari est loin d'être réussi. Le Front national lui aussi est menacé de luttes de courants, plus ou moins hostiles à ces nouveaux venus de l'UMP ou d'ailleurs.

Alors que le score du FN dans la capitale reste bas, le bureau n6 du 13e arrondissement fait exception. Explication : c'est là que votent les militaires de la Garde républicaine, qui vivent dans la caserne toute proche.

Ateliers, jeux de rôle, débats, argumentaires... Du PC à l'UMP, les partis cogitent pour aider les militants à contrer la rhétorique du FN sur le terrain. La règle d'or à respecter ? Ne jamais braquer l'électeur tenté par l'extrême droite.

Grand reporter au "Monde", Benoît Hopquin a eu l'occasion de sillonner depuis douze ans la France sur les traces du vote FN. Du mutisme jusqu'au soutien clairement affiché en public, il a vu s'opérer la mue d'électeurs de plus en plus fiers de leur vote.

Il a sillonné la France et recruté nombre de candidats aux municipales.

Le score historique du FN met à mal Hollande, le PS et l'UMP. Ils n'y sont pas pour rien.

Elle dirige le parti d'une poigne de fer. Enquête.

Dans les entretiens d' « Histoire et Lumières » (Albin Michel), l'historien israélien persiste et signe : le FN de Marine Le Pen est bien pour lui l'enfant du fascisme. Pierre-André Terguieff lui répond.