Les chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se sont réunis le 7 décembre 2010 à Abuja (capitale du Nigeria). Ce Sommet extraordinaire, qui devait durer plusieurs jours, vise à sortir la Côte d'Ivoire de l'impasse.

Le journaliste et écrivain ivoirien Venance Konan dresse un portrait sans concessions du président sortant. Il lui demande de respecter le choix du peuple pour ″ne pas finir comme Adolf Hitler″.

Face au camp du président Gbagbo, qui transforme la télévision nationale en un instrument de propagande, les partisans d'Alassane Ouattara ont lancé leur propre radio. Des joutes verbales à l'affrontement physique, avertit ″Le Pays″, il n'y a qu'un pas.

Si la communauté internationale reste plus longtemps les bras croisés face au drame ivoirien, elle va se retrouver sur la sellette.

Face à la détermination du président sortant et malgré le soutien occidental, les membres de la CEDEAO ne sont plus aussi sûrs de vouloir le chasser. Le Ghana serait même enclin à changer son fusil d'épaule.

Deux ans après la chute de Laurent Gbagbo et l'arrivée au pouvoir d'Alassane Ouattara, les lignes n'ont pas bougé entre les familles politiques.

Au Front populaire ivoirien, on dialogue à coup de plaintes devant les tribunaux et par communiqués interposés. Les héritiers de l'ancien président se déchirent à l'approche de l'élection, et lui assiste, impuissant, à l'implosion de son parti.

Le procès de l'ancien président Ivoirien devant la CPI s'ouvre le 28 janvier 2016, à 9h30. Le dossier d'accusation de la procureure sera-t-il assez solide face à une défense prête à en découdre ?

Grâce à cet activiste panafricaniste, anti-impérialiste et surtout très médiatique, les partisans de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo espèrent relancer le combat pour sa libération.

Il y a quelques mois encore, cela paraissait impensable. Pourtant, ils sont de plus en plus nombreux à espérer que l'ancien président sera bientôt autorisé à quitter La Haye. Fût-ce provisoirement... Mais ses partisans ne sont pas les seuls à l'attendre.

Alors que les chefs d'Etat africains réunis à Paris se félicitaient de l'accord conclu entre les fractions ivoiriennes, les partisans du président Laurent Gbagbo, qui refusent tout compromis, sont descendus dans la rue pour dénoncer le néocolonialisme français.

Le président Gbagbo a enfin pris la parole, pour dire qu'il acceptait l'esprit des accords de Marcoussis... tout en s'efforçant de les vider de leur contenu. La présentation du nouveau gouvernement scellera la "réconciliation nationale" ou donnera le signal de la reprise des hostilités.