Revendiquée par le chef indépendantiste Chamil Bassaïev, la prise d'otages de l'école de Beslan, en Ossétie du Nord, témoigne de la dérive vers le terrorisme de certains mouvements de résistance en Tchétchénie. Déjà fragilisée par le jeu des grandes puissances et la manipulation des identités nationales, et en dépit d'un apaisement en Géorgie, toute la causcasienne subit l'onde de choc de cette guerre de décolonisation qui n'en finit pas.

La crise de Géorgie de l'été 2008 a marqué un tournant dans la politique de la Russie, qui veut mettre un terme aux empiétements américains et occidentaux sur son étranger proche. Mais cette orientation ne signifie nullement un retour à la guerre froide.

Après plusieurs mois de vives tensions diplomatiques, la Russie et la Géorgie sont entrées en conflit armé ouvert début août 2008, se disputant le sort de l'Ossétie du Sud, région autonome de Géorgie dont Moscou a reconnu et soutient l'indépendance.

Un grave incident sur la ligne de cessez-le-feu entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan a fait cinq morts en juin 2010. Cet événement, suivi de nombreuses autres violations de cessez-le-feu et de déclarations publiques enflammées de part et d'autre, témoigne d'une tension accrue dans cette région. Tension que la communauté internationale n'arrive pas, jusqu'à présent, à désamorcer.

Entre politique-fiction et fiction poétique, le cinéaste et artiste Eric Baudelaire interroge l'existence de l'Abkhazie, qui clame son indépendance depuis les années 90.